Le Blocus pétrolier prive la Libye de $60 millions par jour

Le blocus pétrolier imposé à Libye prive le pays de 60 millions de dollars par jour.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le blocage de sites pétroliers en Libye entraîne un manque à gagner de “60 millions de dollars” par jour, au moment où les prix flambent sous l’impact de la guerre en Ukraine, déplore le ministre du Pétrole et du Gaz dans un entretien à l’AFP.

Ainsi, depuis la mi-avril, la production pétrolière, principale source de revenus de la Libye, est perturbée par une vague de fermetures forcées. La Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut libyen, a annoncé l’arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de nombreux gisements.

“La production a baissé d’environ 600.000 barils par jour”, soit la moitié de son niveau quotidien”, souligne le ministre Mohamad Ahmad Aoun, interviewé dans son bureau à Tripoli. “En calculant le prix de vente à 100 dollars le baril, les pertes quotidiennes sont d’au moins 60 millions de dollars” (environ 57 millions d’euros), ajoute-t-il, alors que le marché est sous pression en raison de la guerre en Ukraine.

Réputation en jeu

Dotée des réserves les plus abondantes d’Afrique, la Libye est en proie à une grave crise politico-institutionnelle, dernier écueil en date dans le processus de transition censé tourner la page des années du régime de Mouammar Kadhafi, renversé en 2011.

En février, le Parlement siégeant dans l’Est a désigné l’ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, comme nouveau Premier ministre. Mais l’exécutif en place à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, refuse de remettre le pouvoir avant la tenue d’élections, pour lesquelles aucune date n’a été fixée.

Considérés comme proches du camp de l’Est et son homme fort, Khalifa Haftar, les groupes à l’origine des blocages réclament le transfert du pouvoir à M. Bachagha ainsi qu’une “répartition équitable” des recettes pétrolières. “Les fermetures affectent les infrastructures pétrolières, en particulier les oléoducs, nuisent à la réputation de la Libye et entraînent une perte de confiance en elle sur le marché international”, regrette M. Aoun. “Quand on livre une quantité donnée à un client et que le lendemain on n’est plus en mesure de le faire, cela fait perdre à la Libye sa place sur le marché international”, martèle-t-il.

De plus, les Etats-Unis se sont dit mercredi “profondément préoccupés” par ces blocages et ont appelé à y mettre fin “immédiatement”. Dans l’interview, M. Aoun a passé sous silence toute dimension politique du blocage: “En apparence, ceux qui appellent à la fermeture disent avoir des revendications pour le développement de leurs régions”.

“Chantage”

Assurant avoir “mis en place un comité” qui est “en contact avec les acteurs dans différentes régions” pour tenter de mettre fin au blocus, il se dit opposé au “chantage” comme moyen de pression, y compris sur l’épineuse question de la répartition des recettes. De fait, les derniers blocages sont survenus après l’annonce du transfert par la NOC de huit milliards de dollars de revenus pétroliers dans les caisses du gouvernement de Tripoli, suscitant l’ire du camp de l’Est.

“Il n’y a aucun pays au monde qui distribue ses recettes. Les citoyens demandent l’amélioration des services de base, la santé, l’éducation, la construction de routes. Chaque citoyen est en droit de le faire, mais nous refusons tout chantage”, insiste M. Aoun.

Ainsi, début 2020, en pleine guerre civile, Khalifa Haftar avait instauré un blocus pétrolier, avant de le lever au bout de quelques mois après l’échec d’une offensive qu’il avait lancée sur la capitale. Ce blocage avait entraîné près de 10 milliards de dollars de pertes. La production est progressivement remontée à 1,2 million de barils par jour, dont l’essentiel est exporté.

“L’Etat libyen est riche en ressources naturelles (…) et dispose d’atouts pour développer les énergies solaires et éoliennes, les ports, le tourisme”, énumère le ministre, en appelant à “réduire la dépendance aux énergies fossiles”. Outre les fermetures, le secteur pétrolier pâtit de relations notoirement exécrables entre M. Aoun et le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, principal interlocuteur des compagnies pétrolières internationales. “Sanalla ne respecte pas les lois qui régissent le secteur et outrepasse ses prérogatives”, accuse le ministre, qui a tenté en vain ces derniers mois de suspendre le patron de la NOC, en poste depuis 2014.

Bagdad maintient sa production pétrolière en isolant les actifs russes sous sanctions

L’Irak sécurise sa production en contournant les sanctions américaines via paiements locaux, trocs énergie-énergie et suspension ciblée des flux financiers vers Lukoil pour protéger les exportations de West Qurna-2.

BP relance partiellement Olympic Pipeline mais laisse 60 % de capacité hors ligne

Le redémarrage de la conduite de 16 pouces d’Olympic Pipeline ne suffit pas à rétablir l’approvisionnement normal de l’Oregon et de l’aéroport de Seattle-Tacoma, toujours exposés à un risque logistique accru et à des tensions sur les prix.

Les importations de pétrole russe par l’Inde chuteront fortement dès décembre

Face aux sanctions renforcées des États-Unis et de l’Union européenne, les raffineurs indiens réduisent drastiquement leurs achats de brut russe à partir de décembre, selon des sources du secteur.
en_114025251137540

La raffinerie serbe de Pancevo menacée d’arrêt faute de brut sous sanctions américaines

La seule raffinerie de Serbie, opérée par NIS, pourrait être contrainte de stopper sa production dès cette semaine, fragilisée par les sanctions américaines visant ses actionnaires russes.

Cameroun : Glencore enregistre une chute de 31 % de ses volumes pétroliers

La production attribuée à Glencore au Cameroun a reculé de 31 % sur neuf mois, révélant une pression accrue sur les recettes publiques alors que Yaoundé révise ses prévisions pétrolières et budgétaires dans un contexte de maturité des champs et d’arbitrages d’investissement.

Les stratégies contrariennes surpassent le suivi des hedge funds sur le Brent

La rentabilité des stratégies de suivi de positionnement spéculatif sur le Brent s’érode, au profit d’approches contrariennes ciblant les extrêmes de sentiment, marquant un changement de régime significatif dans le trading pétrolier.
en_1140241134540

ConocoPhillips, Repsol et Santos relancent le pétrole alaskien avec Nuna et Pikka

L’Alaska s’apprête à enregistrer sa plus forte hausse de production pétrolière depuis 40 ans, portée par deux projets clés qui prolongent la durée de vie du pipeline TAPS et ancrent une présence stratégique des États-Unis dans l’Arctique.

TotalEnergies renforce sa position au Nigeria avec 90 % d’intérêt dans OPL257

TotalEnergies porte à 90 % sa participation dans le bloc offshore OPL257 au Nigeria, après un accord d’échange d’actifs conclu avec Conoil Producing Limited.

TotalEnergies et Chevron en compétition pour 40 % du champ Mopane en Namibie

TotalEnergies et Chevron cherchent à racheter 40 % du champ pétrolier Mopane en Namibie, propriété de Galp, au cœur d’une stratégie visant à sécuriser de nouvelles ressources dans un bassin offshore à fort potentiel.
en_114019181132540

Rosneft cède 11 % de KPC pour desserrer l’étau des sanctions

La réduction de la participation de Rosneft dans Kurdistan Pipeline Company repositionne le contrôle du principal oléoduc kurde et redéfinit l'équilibre entre sanctions américaines, financement des exportations et gouvernance régionale du brut.

Lukoil met la pression sur Sofia pour finaliser la cession de sa raffinerie

Le groupe russe Lukoil veut vendre ses actifs en Bulgarie, après la mise sous tutelle de sa raffinerie par l'État, dans un contexte de sanctions américaines renforcées contre l’industrie pétrolière russe.

Washington lance une nouvelle vente de 80 millions d’acres pétroliers offshore

Les autorités américaines organiseront en mars une vaste vente de blocs pétroliers dans le Golfe d’Amérique, couvrant près de 80 millions d’acres sous conditions fiscales favorables.
en_114019181142540

Sinopec investira 437 millions $ dans une unité d’hydrotraitement en Algérie

Sonatrach a attribué à la société chinoise Sinopec un contrat pour la construction d’une nouvelle unité d’hydrotraitement à Arzew, destinée à accroître significativement la production d’essence du pays.

Chevron en négociation avancée pour racheter les actifs internationaux de Lukoil

Le major américain pourrait reprendre une partie des actifs hors Russie du groupe Lukoil, sous encadrement strict de l’administration américaine, après l’échec d’une vente au trader suisse Gunvor.

Lukoil ferme ses 430 stations-service en Finlande sous la pression des sanctions américaines

Le distributeur pétrolier finlandais Teboil, propriété du groupe russe Lukoil, va cesser progressivement ses activités après l'épuisement de ses stocks de carburant, conséquence directe des sanctions économiques imposées par les États-Unis.
en_114019191129540

Exxon fermera son usine d’éthylène en Écosse face aux pressions du marché

ExxonMobil mettra fin aux opérations de son site chimique de Fife en février 2026, évoquant des coûts élevés, une faible demande et un contexte réglementaire britannique défavorable à l’investissement industriel.

Orlen acquiert 7,6 % du projet Ekofisk tandis que DNO réalloue ses actifs

Le groupe public polonais Orlen renforce sa présence en mer du Nord en rachetant la part de DNO dans Ekofisk, tandis que le norvégien se recentre sur des projets à retour rapide.

Syrie conclut un accord pétrolier stratégique avec ConocoPhillips et Nova Terra Energy

La Syrian Petroleum Company a signé un protocole d’accord avec ConocoPhillips et Nova Terra Energy pour développer des champs gaziers et renforcer les activités d’exploration dans un contexte de pénurie énergétique persistante.
en_1140661134540-1

Fincraft propose une offre rehaussée à C$1.75 par action pour acquérir Tethys Petroleum

Fincraft Group LLP, actionnaire majeur de Tethys Petroleum, a soumis une proposition non contraignante pour racheter l'ensemble des actions restantes, offrant une prime de 106% sur le cours de septembre.

La Chine augmente ses stocks de pétrole brut en octobre alors que les prix se stabilisent

Face à un ralentissement des prix mondiaux, la Chine a accru ses stocks de pétrole brut en octobre, profitant d’un écart croissant entre ses importations, sa production locale et le volume traité par ses raffineries.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.