La guerre en Ukraine oblige les Etats européens à envisager l’avenir sans le gaz naturel russe. Dans ce contexte, le biométhane apparaît comme une solution de remplacement. Renouvelable, il peut être produit en parallèle des productions agricoles. Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, déclare :
“La crise actuelle le souligne : nous devons rapidement réduire notre dépendance aux énergies fossiles, à la fois pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre et pour garantir notre indépendance énergétique. Le biométhane, gaz renouvelable, est une des substitutions au gaz naturel que nous devons encourager.”
En France, le biométhane représente déjà 6,4 TWh de production annuelle. Il est en progression de 56 % entre 2020 et 2021. Toutefois, le secteur du biométhane souffre de difficultés structurelles pour se développer.
Résoudre le problème des coûts de raccordement
En effet, le biométhane est produit à distance des grands centres urbains. Ainsi, les coûts de raccordements au réseau de gaz sont plus importants. En réponse, le gouvernement relève 40 % à 60 % le niveau de prise en charge des coûts de raccordement aux réseaux de gaz naturel. Il explique :
“En signant cet arrêté, nous facilitons son développement en simplifiant le montage des projets et en allégeant le coût de leur raccordement. C’est un signal fort que nous envoyons à la filière. Les acteurs doivent désormais se saisir de cette opportunité.”
De grands groupes, comme TotalEnergies, investissent actuellement dans le biométhane. Néanmoins, avec cette mesure, le gouvernement français espère accélérer le rythme de mise en service. L’Hexagone compte 350 sites de production, un niveau encore marginal en comparaison du potentiel français.