Le baril sous pression : les traders anticipent une chute du Brent vers 60 $

Les grands négociants pétroliers mondiaux prévoient une baisse continue du Brent, évoquant la fin du risque géopolitique et un retour de l’offre, notamment hors OPEP.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les principaux acteurs du négoce pétrolier, Gunvor, Trafigura et Vitol, estiment que les prix du pétrole vont continuer à baisser au cours des prochains mois, avec un Brent susceptible de descendre sous les 60 $ le baril. Réunis lors d’un forum énergétique à Londres, les dirigeants des trois sociétés ont évoqué un contexte de marché où le risque géopolitique, qui avait soutenu les cours cette année, tend à s’effacer.

Ben Luckock, co-responsable du pétrole chez Trafigura, a indiqué que le Brent pourrait tomber dans la fourchette des 50 $ d’ici la fin de l’année, avant de remonter progressivement autour de 65 $ dans la seconde moitié de l’année prochaine. Ce scénario s’appuie sur une dynamique habituelle de reprise après un cycle de prix bas.

Les signaux d’un marché moins tendu

Le directeur général de Vitol, Russel Hardy, et le président de Gunvor, Torbjörn Törnqvist, ont partagé une prévision de prix stabilisés entre 62 $ et 64 $ à la même période l’année prochaine. Malgré les craintes persistantes d’un marché excédentaire, la structure en backwardation – prix à terme inférieurs aux prix au comptant – montre une demande immédiate encore solide.

D’après les évaluations récentes, le Brent daté est passé de plus de 80 $ en début d’année à environ 64,23 $ au 13 octobre. Cette baisse s’explique par une diminution de l’effet de « prime de risque » liée aux conflits en Europe et au Moyen-Orient, combinée à des niveaux de stocks historiquement faibles dans les économies développées.

Le rôle de la Chine et des exportateurs marginaux

La Chine fait exception, selon Luckock, avec des achats soutenus pour remplir sa réserve stratégique de pétrole. Il a évoqué un volume possible de 100 millions de barils, bien que les chiffres exacts restent inconnus. Hardy a précisé que les excédents de pétrole disponibles ont majoritairement été absorbés par la Chine ou restent sous forme de cargaisons flottantes en provenance d’Iran et du Venezuela.

La demande de produits raffinés est restée forte, soutenant les marges de raffinage. Toutefois, la consommation d’essence et de diesel en Chine a atteint un plafond, selon Törnqvist, en raison de l’électrification croissante du parc automobile. La demande pour les produits pétrochimiques progresse, mais s’oriente davantage vers des condensats légers comme l’éthane.

Pression sur les prix avec le retour de l’offre

Les volumes supplémentaires mis sur le marché au second semestre, notamment depuis les pays non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) comme le Guyana, la Norvège et le Brésil, viennent renforcer cette tendance baissière. Hardy a rappelé que l’alliance OPEP+ a annoncé plusieurs hausses de production depuis le mois d’avril.

Luckock a indiqué que les acteurs du marché s’attendaient depuis un an à cette situation de surplus. « Elle est pratiquement là maintenant », a-t-il déclaré, ajoutant que le marché avait déjà enregistré une baisse d’environ 10 $ cette année. Törnqvist a ajouté que les conditions de marché devenaient « plus souples ».

Un risque géopolitique en repli mais toujours présent

Hardy a souligné que la « prime de risque » géopolitique intégrée dans les prix depuis le début de l’année était en train de s’estomper. Il a estimé que le marché était désormais « mieux préparé pour absorber les chocs ». La récente trêve au Proche-Orient, avec l’échange de prisonniers et la libération d’otages, a contribué à atténuer la tension sur les marchés.

Toutefois, le conflit en Ukraine continue de perturber l’infrastructure énergétique russe. Luckock a indiqué qu’environ 20 % des capacités de raffinage en Russie étaient touchées par les frappes de drones ukrainiens. Hardy a prévenu que les risques liés à l’Iran, au Venezuela ou à la Russie restaient élevés, ajoutant que le marché « sous-estimait probablement » les risques liés à ces producteurs majeurs.

Luckock a conclu en soulignant que la prime de risque actuelle est « aussi basse qu’elle peut raisonnablement l’être ».

bp cède des parts dans ses actifs midstream américains pour $1,5 milliard

Le groupe bp vend à Sixth Street des participations non majoritaires dans ses infrastructures de transport du Permian et d’Eagle Ford pour $1,5 milliard, tout en conservant l’exploitation des installations.

Shell obtient un droit exclusif de négociation sur trois blocs pétroliers offshore en Angola

L’Angola engage des discussions exclusives avec Shell pour le développement des blocs offshore 19, 34 et 35, une initiative stratégique destinée à stabiliser sa production pétrolière autour d’un million de barils par jour.

Le Tchad double ses ambitions pétrolières avec un plan d’investissement public à 250 000 barils par jour

Face à une baisse de production, le Tchad mise sur un plan stratégique ambitieux pour doubler sa production pétrolière d’ici 2030, en s'appuyant sur un renforcement des investissements publics dans les infrastructures et la gouvernance du secteur.
en_114041140540

Deux foreuses de SANAD reprennent du service en Arabie saoudite d’ici mi-2026

La coentreprise de forage SANAD relance ses activités avec deux foreuses suspendues, prévues pour redémarrer en mars et juin 2026, avec prolongation contractuelle équivalente à la période d’arrêt.

Dragon Oil et PETRONAS nouent un accord stratégique dans l’exploration pétrolière

Dragon Oil, filiale de l’Émirats National Oil Company, s’associe à PETRONAS pour renforcer la coopération technique et commerciale dans l’exploration et la production pétrolière.

Canadian Natural prend le contrôle total des mines d’Albian après un échange d’actifs avec Shell

Canadian Natural Resources a finalisé un échange d’actifs stratégique avec Shell, obtenant 100 % des mines d’Albian et renforçant ses capacités dans les sables bitumineux sans recours à un paiement en espèces.
en_114041135540

Chevron surperforme malgré un repli de 21% de son bénéfice trimestriel

Le géant pétrolier américain a dépassé les prévisions du marché au troisième trimestre, malgré une contraction de ses résultats et un environnement marqué par la baisse des cours des hydrocarbures.

Vallourec sécurise un contrat de plus de 20 000 tonnes de pipelines au Brésil

Le groupe français fournira des pipelines en acier carbone à TechnipFMC pour le projet offshore Orca, renforçant ainsi sa position stratégique sur le marché brésilien.

ExxonMobil pâtit de la chute des cours malgré des records de production au Guyana

Le géant pétrolier américain a vu son chiffre d’affaires reculer au troisième trimestre, affecté par la baisse des prix du brut et des marges de raffinage, malgré des volumes records au Guyana et dans le bassin permien.
en_114021149540

Le Gabon scelle des accords pétroliers en eaux profondes avec BP et ExxonMobil

Le Gabon renforce ses ambitions pétrolières en s’alliant à BP et ExxonMobil pour relancer l’exploration en offshore profond, alors que près de 70 % de son domaine sous-marin reste inexploré.

La Bulgarie suspend ses exportations de carburants vers l’UE après les sanctions contre Lukoil

Sofia limite temporairement les exportations de diesel et de kérosène pour préserver son approvisionnement intérieur, après les sanctions américaines visant Lukoil, principal opérateur pétrolier du pays.

Lukoil vend ses actifs pétroliers africains à Gunvor sous pression des sanctions américaines

Le négociant suisse Gunvor rachètera les participations africaines de Lukoil, dans un contexte de retrait stratégique lié aux nouvelles sanctions imposées par les États-Unis au secteur pétrolier russe.
en_114021169540

Amapá accueille un complexe pétrolier stratégique avec Petrobras et Transpetro

Un accord entre Transpetro, Petrobras et le gouvernement de l’Amapá prévoit la construction d’un complexe industriel dédié au pétrole et au gaz, consolidant la position stratégique de l’État sur la marge équatoriale.

Phillips 66 publie un bénéfice ajusté de $1,02 milliard au troisième trimestre

La société américaine a enregistré un bénéfice ajusté de $1,02 milliard entre juillet et septembre, soutenue par les segments raffinage et chimie, malgré une baisse du résultat net liée à des charges exceptionnelles.

Repsol voit son bénéfice reculer de 34% sur neuf mois malgré ses activités au Royaume-Uni

Le groupe pétrolier espagnol a enregistré un bénéfice net de 1,18 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de 2025, pénalisé par des marchés instables, la baisse des cours du pétrole et une fusion ayant alourdi sa dette.
en_1140311071540

Shell augmente son bénéfice trimestriel et débloque $3,5bn pour rachat d’actions

Le bénéfice net du groupe britannique a progressé de 24% au troisième trimestre pour atteindre $5,32bn, soutenant une nouvelle opération de rachat d’actions malgré la pression sur les prix du brut.

TotalEnergies et Shell boostent leurs profits malgré le recul des cours du pétrole

Les résultats du troisième trimestre révèlent une forte résilience des majors européennes, soutenues par une amélioration des marges, une hausse de la production et des programmes de rachats d’actions étendus.

Le marché mondial de la pétrochimie atteindra $794 milliards d’ici 2034

Porté par la demande industrielle et les innovations de production, le marché mondial des produits pétrochimiques devrait croître de 5,5 % par an jusqu’en 2034, atteignant une valorisation de $794 milliards.
en_1140311081540

CNOOC enregistre une hausse de 6,7% de sa production sur neuf mois malgré la baisse des prix

CNOOC Limited a annoncé une croissance continue de sa production pétrolière et gazière, atteignant 578,3 millions de barils équivalent pétrole, tout en maîtrisant ses coûts malgré un recul de 14,6% des prix du Brent.

La hausse des émissions des sables bitumineux canadiens reste inférieure à 1% en 2024

La croissance de la production de sables bitumineux au Canada s’est poursuivie en 2024, mais les émissions absolues de gaz à effet de serre n’ont augmenté que de moins de 1%, selon de nouvelles données industrielles.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.