Le Bangladesh Power Development Board (BPDB) a annoncé le lancement d’un appel d’offres visant le développement de 14 centrales solaires pour une capacité totale de 2,65 GW. Chaque projet, dont la taille varie entre 105 MW et 250 MW, sera situé à proximité de postes électriques dans les districts de Mymensingh, Chattogram, Gopalganj, Netrokona, Jashore, Dinajpur, Noakhali, Narayanganj, Kushtia, Pabna, Tangail et Moulvibazar.
Les développeurs sélectionnés se verront accorder des contrats d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans. Le BPDB a fixé la date limite de soumission des propositions au 28 mai. Cette initiative intervient après une série d’échecs récents : entre décembre et janvier, quarante-et-un projets solaires, d’une capacité totale similaire de 2,63 GW, n’ont pas réussi à susciter d’intérêt du marché.
Des obstacles persistants pour les investisseurs
Les projets précédents, d’une puissance unitaire comprise entre 10 MW et 100 MW, n’ont attiré aucune offre, contraignant le BPDB à prolonger plusieurs fois les délais de soumission. Les investisseurs ont notamment critiqué l’absence de garanties étatiques et la complexité du financement. Le choix du Bangladesh comme lieu unique d’arbitrage dans les contrats a également été identifié comme un point bloquant par les développeurs et leurs bailleurs.
Golam Mortuza, directeur de la société indépendante de production d’électricité Cell-1, a déclaré à pv magazine que certaines exigences avaient été assouplies par le BPDB à la suite de retours d’investisseurs. Il a ajouté que d’autres ajustements pourraient encore être envisagés.
Une ambition énergétique sous contrainte
Le Bangladesh dispose actuellement d’une capacité de production d’énergie renouvelable de 1 550 MW, dont 1 256 MW issus du solaire. Malgré cet appel d’offres ambitieux, les perspectives de mise en œuvre des projets restent conditionnées par la capacité des autorités à garantir des conditions contractuelles jugées viables par les acteurs financiers internationaux.