Un ancien responsable de la Société d’État des Pétroles de la République d’Azerbaïdjan (SOCAR), Adnan Ahmadzada, a été arrêté et placé en détention provisoire par les autorités judiciaires du pays. Le tribunal l’accuse de détournement de fonds à grande échelle ainsi que d’atteinte à la sécurité économique de l’État, dans une affaire qui pourrait avoir des implications significatives sur le secteur énergétique national.
Agé de 47 ans, Ahmadzada a occupé plusieurs postes de direction au sein de SOCAR, notamment celui de vice-président des investissements et du marketing, ainsi que celui de directeur exécutif de la filiale commerciale SOCAR Trading. Aucune information complémentaire n’a été communiquée par les autorités sur les montants ou la période des faits reprochés. La défense n’a pas encore publié de déclaration officielle.
Un contexte tendu dans le secteur pétrolier
L’arrestation intervient alors que le secteur énergétique azerbaïdjanais est sous surveillance renforcée. En juillet, une contamination au chlorure organique a été détectée dans des cargaisons de pétrole brut azéri transitant par l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). L’incident a provoqué une interruption temporaire des chargements, relancée uniquement après plusieurs jours d’arrêt, sans qu’un bilan précis de la contamination n’ait été publié.
Les livraisons de pétrole du Kazakhstan via le même pipeline ont repris le 13 septembre, selon les informations disponibles. Ce redémarrage partiel souligne une volonté de stabilisation des flux, mais laisse en suspens la question de la fiabilité des expéditions azéries, essentielle pour les partenaires commerciaux européens et asiatiques.
Des implications pour la gouvernance énergétique
SOCAR joue un rôle stratégique dans l’économie de l’Azerbaïdjan, à la fois comme acteur national dominant et comme opérateur d’exportation via ses filiales internationales. L’affaire pourrait relancer les discussions sur la transparence dans les sociétés nationales du secteur et sur les mécanismes de surveillance des investissements à l’étranger.
Aucune confirmation n’a encore été donnée quant à une éventuelle suspension de contrats ou à l’ouverture d’une enquête interne chez SOCAR. Le ministère de l’Énergie n’a pas encore commenté la situation. Le traitement judiciaire de ce dossier sera suivi de près par les marchés et les acteurs institutionnels du secteur énergétique régional.