L’Australian Energy Market Operator (AEMO) expose ses ambitions climatiques pour 2050. L’opérateur propose ainsi de sortir de la consommation de charbon d’ici à 2043.
Pour l’heure, l’Australie dépend encore à 31% du charbon dans son mix énergétique. Le pays est donc toujours l’un des plus émetteurs de gaz à effet de serre au monde.
L’Australie prévoit -60% de charbon dans le mix d’ici à 2030
Selon l’AEMO, la part du charbon dans le mix de l’Australie devrait diminuer de 14 GW d’ici à 2030. Une accélération nette par rapport aux dernières estimations établies à 5,4 GW. La capacité actuelle étant estimée à 23 GW, la baisse prévue est donc de 60% de la part du charbon dans le mix.
Cependant, des questions demeurent sur l’extraction et l’exportation de charbon vers l’étranger. D’autant qu’en 2018, l’Australie était le 5ème producteur mondial de charbon et répondait à 7,7% de la demande mondiale.
« Dans ce scénario, le NEM fonctionnera sans production de charbon d’ici 2043 […] Cela nécessite une augmentation substantielle du stockage par batterie […] de la production à l’hydrogène ou de gaz pour les pics de demande. », ajoute le PDG de l’AEMA, Daniel Westerman.
$8,6 milliards pour les EnR
Son plan prévoit donc des investissements dans les énergies renouvelables, le stockage, l’architecture distributive ainsi que l’arrêt des centrales à charbon.
Toujours selon l’AEMO le doublement de la demande en énergie attendu d’ici à 2050 ne devrait pas être un frein pour l’atteinte de ses objectifs. Celle-ci pouvant être compensée par la part accrue de l’hydrogène et potentiellement du gaz lors des pics de demande.
L’Australie annonce ainsi un budget de $8,6 milliards pour doubler, chaque décennie, la capacité des énergies renouvelables.