L’Australie est mise sous pression pour fixer des objectifs ambitieux en matière de climat. Cependant, le gouvernement conservateur n’a pas encore présenté de plan. Les enjeux électoraux priment, notamment dans les régions rurales qui dépendent du charbon, du gaz et de l’agriculture.
L’Australie : double objectif économique et environnemental
L’Australie pourrait créer 395.000 nouveaux emplois et générer AUD65 milliards de nouveaux échanges commerciaux d’ici à 2040. Ces opportunités passent par un investissement dans l’économie « verte ».
La transition mondiale vers des émissions nettes nulles offre des possibilités de créer de nouveaux emplois pour les travailleurs australien. Nous devons agir de manière décisive pour sécuriser ces industries », déclare Michele, présidente de l’Australian Council of Trade Unions (ACTU), dans un communiqué.
Selon l’organisation, le gouvernement devrait fixer un objectif intermédiaire de 6 GW d’hydrogène et de trois usines de métaux verts d’ici à 2027. Cet objectif va au-delà du plan décennal du gouvernement visant à promouvoir le développement des technologies énergétiques propres.
Des opportunités non négligeables selon la société civile
Le Business Council of Australia, l’Australian Conservation Foundation et le WWF-Australie ont conjointement demandé à Accenture de rédiger un rapport sur les possibilités d’exportation. Selon le rapport, le déblocage des exportations propres à cette échelle nécessiterait de multiplier par six la production électrique nationale actuelle. De plus, il faudrait s’engager à commercialiser de nouvelles industries telles que l’hydrogène renouvelable et l’acier vert.
Le groupe Fortescue vise à produire 15 millions de tonnes par an d’hydrogène vert d’ici à 2030. D’autres entreprises comme Origin Energy, Woodside Petroleum et InterContinental Energy étudient la possibilité de se lancer dans le secteur de l’hydrogène. Aucun d’entre eux n’a encore pris de décision d’investissement définitive.
10 milliards de dollars australiens dans les nouvelles industries
Le rapport préconise également un investissement de AUD10 milliards dans les nouvelles industries. Il propose aussi le développement d’un fonds de AUD5 milliards pour les travailleurs et les régions. Le but étant de gérer les perturbations des économies régionales et des travailleurs dépendant des industries à forte intensité de carbone.
Cette coalition inhabituelle, nous montre qu’aujourd’hui la question du changement climatique et la nécessité d’adapter l’économie concerne tous les acteurs. Il est fort possible que ce mouvement de la part de la société civile se généralise à l’échelle internationale.