L’Australie Ouvre la Voie à un Marché Volontaire des Crédits de Biodiversité

L’Australie lance une consultation sur le développement d’un marché volontaire de crédits de biodiversité, le premier du genre, avec des objectifs précis de restauration écologique et de participation des acteurs privés.
Biodiversité en NSW

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L’Australie initie une consultation pour établir les règles de son Nature Repair Market (NRM), un marché volontaire de crédits de biodiversité. Ce marché doit inciter les entreprises et investisseurs à financer des projets de restauration et de protection de la biodiversité, en créant des opportunités d’investissement qui s’intègrent aux stratégies de gestion de risques environnementaux. L’objectif est de lancer le NRM en 2025, après la législation du 15 décembre 2023. Ce marché se distingue par son approche volontaire et gouvernementale, une première mondiale dans le secteur.
Les crédits de biodiversité ne se confondent pas avec les crédits carbone. Leur valeur repose sur la capacité à maintenir et restaurer la diversité biologique de certaines régions. Ces crédits peuvent atteindre des prix élevés comparés à d’autres produits environnementaux. Par exemple, sous le Biodiversity Offsets Scheme du gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud, les crédits varient de 400 AUD à 41 000 AUD selon les caractéristiques écologiques et les espèces concernées.

Alignement sur le Modèle des ACCU et Exigences de Conformité

Le schéma du NRM s’inspire de l’Australian Carbon Credit Units (ACCU) administré par le Clean Energy Regulator (CER), qui en supervise également le fonctionnement. La consultation actuelle s’intéresse aux modalités d’enregistrement des projets de biodiversité, à l’émission de certificats, aux normes de vérification, et aux obligations de conformité. Ces éléments visent à définir un cadre solide pour assurer la transparence et la crédibilité des transactions.
Les projets déjà inscrits dans le cadre des ACCU, ou d’autres initiatives de réduction d’émissions, pourraient être éligibles pour le NRM, à condition de se conformer aux méthodes et règles spécifiques de ce dernier. Cela inclut la possibilité de « stacking » de projets, où une même zone géographique pourrait supporter plusieurs projets écologiques sous différentes réglementations. Toutefois, les projets déjà exigés par la loi locale ou nationale seraient exclus pour éviter la double comptabilisation.

Perspectives pour les Investisseurs et Défis de Mise en Œuvre

Les acteurs financiers et industriels voient dans le NRM une nouvelle occasion d’intégrer des stratégies d’investissement durable à leurs portefeuilles. Les projets éligibles devraient proposer des résultats tangibles en matière de biodiversité, ce qui nécessite des méthodologies rigoureuses. Les rapports de projets sont divisés en deux catégories : un rapport initial lors de l’application pour un certificat et des rapports réguliers suivant l’évolution et l’impact des initiatives.
Le gouvernement propose que ces règles évoluent en fonction des retours des parties prenantes et des nouvelles données scientifiques. La consultation en cours vise à affiner ces aspects, tout en s’assurant que le marché reste attractif pour les participants. Il est également question d’exemptions possibles dans des cas spécifiques, permettant une certaine flexibilité pour les projets en cours.

Impact sur le Secteur et Réactions des Parties Prenantes

L’établissement de ce marché pourrait avoir des répercussions importantes sur les pratiques des entreprises australiennes et internationales opérant dans des secteurs liés à l’utilisation des terres, aux infrastructures et à l’exploitation des ressources naturelles. Les retours attendus des entreprises et organisations environnementales sont cruciaux pour adapter le cadre légal et opérationnel du NRM. La consultation, qui se termine le 30 septembre 2024, est une étape essentielle pour évaluer les méthodes et s’assurer que les règles établies serviront au mieux les objectifs de conservation sans compromettre les intérêts économiques.
Les méthodes spécifiques et les critères d’éligibilité demeurent en cours d’élaboration, avec des propositions d’intégration des projets déjà en place dans le cadre des ACCU ou d’autres programmes. Les discussions portent aussi sur l’inclusion de nouvelles technologies de surveillance et d’évaluation des impacts des projets sur la biodiversité, permettant d’améliorer la précision et la pertinence des crédits émis.
Le modèle australien, s’il réussit, pourrait influencer d’autres nations à adopter des cadres similaires pour valoriser la biodiversité tout en répondant aux objectifs économiques et industriels. Le Nature Repair Market est donc surveillé de près par les acteurs internationaux du secteur de l’énergie et de la finance verte.

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