Le projet d’interconnexion électrique Marinus Link, reliant la Tasmanie à l’État de Victoria, a franchi une étape décisive dans son parcours réglementaire avec l’approbation du ministre de la Planification de Victoria. Selon l’évaluation environnementale publiée, le projet peut avancer à condition de mettre en œuvre les ajustements recommandés en matière de gestion environnementale.
La société Marinus Link Pty Ltd (MLPL), en charge du développement du projet, a déclaré que cette décision constitue un jalon majeur dans l’obtention des autorisations requises. L’évaluation s’inscrit dans le cadre de la Environment Effects Act 1978 et servira de base aux décisions des autorités compétentes en vertu du Planning and Environment Act 1987 et du Marine and Coastal Act 2018.
Une validation issue d’un processus réglementaire complet
Selon MLPL, l’évaluation a reposé sur un processus rigoureux comprenant une phase de consultation publique, des auditions formelles et un examen technique mené par un comité indépendant d’enquête et de conseil (Inquiry and Advisory Committee, IAC).
Le directeur de projet de MLPL, Mike Carter, a souligné que l’approbation du ministre reflète le travail de fond accompli par les équipes techniques et les experts environnementaux, en particulier ceux de TetraTech Coffey. Le tracé proposé évite en grande partie les zones de végétation indigène ainsi que les formations rocheuses sensibles en milieu marin.
Début des démarches auprès des autorités fédérales
L’évaluation positive obtenue à l’échelle de l’État permet au projet d’entrer dans la phase d’examen fédéral, régie par le Environment Protection and Biodiversity Conservation Act (EPBC Act). Cette nouvelle étape sera déterminante pour l’obtention des autorisations environnementales nationales.
MLPL a précisé qu’elle poursuivra les discussions avec les parties prenantes, notamment les propriétaires fonciers concernés, pour garantir la mise en œuvre des exigences de performance environnementale.
D’une longueur prévue d’environ 250 kilomètres, Marinus Link doit permettre un transfert bidirectionnel d’électricité entre la Tasmanie et le continent australien, renforçant ainsi la stabilité du réseau national.