Shell, Avia, et encore Engie: des députés démarrent mardi une série d’auditions sur le sujet des “superprofits”, avec en ligne de mire l’examen du projet de budget au Parlement à l’automne.
La “mission flash” annoncée en juillet par le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI), qui comprend huit membres de différents groupes politiques, devrait achever ses travaux début octobre.
“Le but est d’éclairer le débat, qu’on puisse aboutir à un diagnostic clair car le sujet est compliqué, et on verra si on peut aboutir à des conclusions communes”, selon David Amiel (Renaissance, majorité présidentielle), co-rapporteur avec l’insoumis Manuel Bompard.
La mission porte “sur les entreprises pétrolières et gazières et celles du secteur du transport maritime qui ont dégagé des profits exceptionnels pendant la crise”.
Les auditions, retransmises en direct sur le site de l’Assemblée, démarreront mardi à 15H00 avec le PDG de l’Ufip Énergies et Mobilités, qui regroupe les grands groupes pétroliers en France. Suivront des responsables de Shell, Avia, ainsi que des filiales de groupes de la grande distribution chargées de l’achat de pétrole.
Le 20 septembre sera entendue l’Union des entreprises de transport et logistique de France (TLF), les organisations syndicales du secteur du pétrole et un directeur général adjoint d’Engie.
Les députés socialistes préparent en parallèle une proposition de référendum d’initiative partagée pour obtenir une taxation des superprofits.
Majorité et droite LR avaient rejeté cet été les amendements proposés par l’alliance de gauche Nupes sur le sujet lors de la discussion du paquet pouvoir d’achat à l’Assemblée et au Sénat.