L’ASN, autorité de sûreté nucléaire, publie un rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France. Celui-ci constate un recul des indicateurs sur le site de Gravelines, mais évalue tout de même le niveau « globalement satisfaisant ».
L’ASN analyse l’état de la centrale de Gravelines
L’ASN vient de mesurer les performances de la centrale nucléaire de Gravelines CNPE, située dans les Hauts-de-France, concernant la sûreté. L’organisme évalue également la radioprotection et la protection de l’environnement.
Elle affirme que cette centrale obtient des scores moins honorables que ceux des autres centrales nucléaires d’EDF. Un constat que la firme n’a pas souhaité commenter.
Forte fréquence des accidents, mais aucun grave en 2020
En ce qui concerne la sécurité des travailleurs, l’ASN s’est montrée vigilante sur plusieurs points. D’abord, suite au contexte pandémique, l’Autorité relève un bon respect des consignes de sécurité et d’hygiène.
Mais elle note un taux de fréquence élargi des accidents avec et sans arrêt de travail élevé. Le taux le plus haut sur l’ensemble des centrales nucléaires. Fort heureusement, la centrale ne déplore aucun accident grave durant l’année 2020.
Des progrès attendus en matière de radioprotection
L’ASN relève des faiblesses sécuritaires dans certaines zones à haut risque d’exposition radiologique. De plus, elle met en garde la centrale et attend des améliorations concernant le suivi des chantiers à risque de contamination interne. Pour cause, en 2020, ces derniers sont à l’origine de quelques évènements notoires de radioprotection.
En termes de protection environnementale, l’ASN recommande d’améliorer la maintenance des équipements nécessitant du gaz isolant à effet de serre (SF6). Également, elle préconise plus de rigueur au niveau des installations de traitement des effluents radioactifs produits par l’exploitation des réacteurs.
Un niveau de sûreté « globalement satisfaisant »
Malgré ces quelques critiques à l’égard de la centrale de Gravelines, l’ASN ne se montre pas hostile à la poursuite de ses activités. Au contraire, elle estime le niveau de sûreté « globalement satisfaisant ». Le site a notamment respecté l’échéance de la mise en demeure de 2020.
Ainsi, la centrale de Gravelines reste un bon élève, dont les efforts doivent se multiplier. Et l’ASN garde un œil sur la plus importante centrale nucléaire d’Europe de l’Ouest.