L’Asie pourrait absorber plus de GNL russe après l’embargo européen de 2027

L’interdiction européenne sur le gaz naturel liquéfié russe à partir de 2027 pousse les producteurs sibériens à réorienter leurs flux vers l’Asie, malgré des contraintes logistiques et réglementaires.

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La future interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe par l’Union européenne (UE) pourrait rediriger une partie importante des volumes vers les marchés asiatiques, selon plusieurs sources industrielles et analystes. Ce changement interviendrait en réponse à la 19ᵉ série de sanctions proposées par la Commission européenne, qui prévoit de mettre fin à toutes les importations européennes de GNL russe dès le début de 2027.

Impact sur les flux actuels de Yamal LNG

Le projet Yamal LNG, d’une capacité annuelle de 17,4 millions de tonnes basé dans le nord de la Russie, expédie actuellement une grande partie de sa production vers l’Europe. Toutefois, ces flux pourraient être progressivement supprimés. Les livraisons vendues sur le marché spot ou à court terme, représentant environ 10 milliards de mètres cubes par an, pourraient disparaître dès avril 2026. Les contrats à long terme, quant à eux, devraient être suspendus fin 2027, voire fin 2026, si une nouvelle clause de sanction est adoptée.

La plateforme de transbordement de Mourmansk, actuellement utilisée pour contourner l’interdiction de transbordement dans les ports européens entrée en vigueur en mars, ne pourra pas être exploitée davantage car elle est placée sous le statut de « Specially Designated Nationals » par les autorités américaines. Cette restriction complique le transfert de cargaisons par navire vers l’Asie.

Contraintes maritimes et solutions alternatives

Le transport du GNL de Yamal vers l’Asie repose sur un itinéraire en trois étapes : une traversée de l’Arctique nécessitant des méthaniers brise-glace Arc7, un transbordement vers des navires conventionnels, et une navigation vers les ports asiatiques. Le manque de navires Arc7 limite fortement la première phase du voyage. Pour contourner ces contraintes, certains opérateurs envisagent des transferts ship-to-ship (STS) en Méditerranée ou dans la région de Kamtchatka.

Selon une étude publiée en août, avant l’annonce d’un avancement de l’embargo, le nombre de navires nécessaires pour acheminer l’ensemble des cargaisons vers l’Asie pourrait doubler, passant de 18-29 à 35-68. Cette augmentation résulterait d’un allongement significatif du trajet, notamment via le Cap de Bonne-Espérance.

Réactions des acheteurs asiatiques

Les acheteurs potentiels en Chine, en Inde et au Japon ont indiqué que l’intérêt pour les cargaisons de Yamal dépendrait essentiellement du prix et de la stabilité de l’offre. Un acteur du marché chinois a précisé que « l’appétit de la Chine pour les cargaisons de Yamal dépendra du niveau de décote par rapport au Japan Korea Marker (JKM) ».

En Inde, un responsable d’une entreprise publique de gaz a confirmé que les achats seraient envisageables si les cargaisons étaient proposées, tout en soulignant les difficultés actuelles liées au financement des transactions. Deux sociétés japonaises, déjà clientes du projet Sakhalin 2, n’excluent pas l’achat de volumes de Yamal à condition que les conditions de flexibilité et de fiabilité soient respectées.

Réallocation en cours des flux russes

La dynamique actuelle reflète déjà une réorientation progressive des volumes russes. Des navires de transport de GNL sanctionnés ont récemment livré à six reprises des cargaisons du projet Arctic LNG 2 au terminal de Tieshan, dans le port de Beihai au sud de la Chine. Les flux russes semblent ainsi s’inscrire dans une nouvelle logique logistique et géographique, avec l’Asie comme débouché principal en cas d’isolement du marché européen.

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