L’Argentine, sous la présidence de Javier Milei, a récemment approuvé des réformes économiques majeures visant à revitaliser son secteur énergétique. Ces réformes incluent la privatisation d’Enarsa et la mise en place d’incitations pour des projets d’infrastructure de grande envergure dans le secteur pétrolier et gazier. La Chambre basse du parlement a approuvé ces mesures le 28 juin, suite à l’approbation préalable du Sénat.
Les réformes visent à attirer des investissements en offrant une stabilité juridique et réglementaire de 30 ans pour les projets dépassant 200 millions de dollars. Ces mesures comprennent également des exonérations fiscales et des exemptions de taxes à l’exportation, ainsi que des facilités d’accès aux devises étrangères. De plus, le secteur d’hydrocarbures argentin traverse une mauvaise passe après un échec de forage offshore pour Equinor.
Impact sur les Investissements Énergétiques
YPF, la principale entreprise pétrolière et gazière d’Argentine, prévoit d’exploiter ces incitations pour la construction d’un terminal d’exportation de GNL et de pipelines associés pour acheminer le gaz du gisement de Vaca Muerta vers l’Atlantique. Le projet prévoit une capacité d’exportation de 120 millions de mètres cubes par jour d’ici 2031, avec une première phase utilisant des terminaux flottants dès 2026.
Les incitations offertes par RIGI (Regimen de Incentivos para Grandes Inversiones) sont essentielles pour la réalisation de ce projet. Pour les projets dépassant 1 milliard de dollars, des avantages supplémentaires sont prévus, tels que des exonérations fiscales après deux à trois ans et des exemptions de taxes à l’importation pour les pièces et autres biens liés au projet.
Partenariats et Perspectives
YPF collabore avec Petronas, une entreprise malaisienne, pour ce projet. Ensemble, ils détiennent 50% des parts des exportations totales, tandis que d’autres producteurs de gaz se partagent les 50% restants. La première étape consiste à installer un terminal flottant pour exporter 6 millions de mètres cubes par jour à partir de 2026 ou 2027.
Les réformes incitatives sont cruciales pour la réalisation de ce projet ambitieux. Selon Horacio Marín, PDG d’YPF, sans RIGI, le projet de GNL en Argentine risquerait d’être compromis.
Les investisseurs et les partenaires internationaux surveillent de près ces développements, qui pourraient transformer le paysage énergétique de l’Argentine.