L’Argentine a décidé de limiter les livraisons de gaz naturel destinées aux secteurs industriels en réponse à une demande record causée par une vague de froid exceptionnelle, a annoncé le secrétariat argentin à l’Énergie.
Demande de gaz sans précédent
La consommation de gaz naturel en Argentine devrait connaître une hausse de 25 % par rapport à la même période l’année précédente, selon l’Ente Nacional Regulador del Gas (Enargas, Organisme national de régulation du gaz). Cette forte augmentation provient principalement du secteur résidentiel, qui utilise davantage de gaz naturel afin de répondre aux besoins accrus de chauffage domestique pendant cette période froide. En conséquence, des contrats concernant le gaz naturel comprimé (Compressed Natural Gas – CNG), ainsi que les approvisionnements destinés à certains industriels, devront temporairement être suspendus, précise l’institution argentine.
La vague de froid actuelle est la plus sévère depuis trois décennies, selon le secrétariat argentin à l’Énergie. Ce contexte météorologique touche également d’autres pays de la région, comme l’Uruguay et le Chili, où certaines zones connaissent des chutes de neige inhabituelles. Cette situation climatique exceptionnelle a poussé l’exécutif argentin à prendre des mesures d’urgence afin d’assurer prioritairement les approvisionnements énergétiques résidentiels.
Réduction des subventions énergétiques
Selon le gouvernement du président Javier Milei, le manque d’investissements dans les infrastructures énergétiques au cours des années précédentes est une des principales raisons de la situation actuelle. L’administration Milei a mis en œuvre récemment une politique de réduction significative des subventions énergétiques, dans le cadre d’une stratégie générale de baisse des dépenses publiques. Ces coupes budgétaires interviennent dans un contexte économique délicat pour l’Argentine, confrontée à une inflation élevée et à des difficultés budgétaires structurelles.
La situation actuelle pose un défi important pour le secteur industriel argentin, qui dépend largement du gaz naturel pour ses processus de production. Les entreprises concernées doivent désormais ajuster leur fonctionnement à ces réductions temporaires de fourniture énergétique, en attendant une amélioration de la situation climatique et énergétique dans le pays. À l’heure actuelle, aucune précision officielle n’a été communiquée quant à la durée exacte des restrictions imposées aux industriels.