L’Argentine cible le Brésil pour ses exportations de gaz malgré les frais boliviens

L’Argentine veut renforcer ses ventes de gaz au Brésil d’ici 2030, mais les frais de transit élevés imposés par la Bolivie nécessitent de lourds investissements publics pour sécuriser de nouvelles routes alternatives.

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L’Argentine ambitionne de tripler ses exportations de gaz naturel vers le Brésil, soutenue par l’essor de la production à Vaca Muerta. Cette stratégie s’inscrit dans un contexte de surcapacité structurelle, qui pousse le gouvernement et les opérateurs à envisager des débouchés régionaux. Toutefois, les coûts élevés du transit via la Bolivie menacent la rentabilité du projet et pourraient nécessiter des investissements publics conséquents dans de nouvelles infrastructures.

La Bolivie facture actuellement entre $1.40 et $1.90 par million de British thermal units (MMBtu) pour transporter le gaz argentin sur 1 200 kilomètres vers le Brésil, alors que ce coût n’est que de $0.50/MMBtu en Argentine. Selon Daniel Ridelener, directeur général de Transportadora de Gas del Norte, cette différence limite la compétitivité des livraisons argentines. Il estime qu’un volume initial de 8 millions de mètres cubes par jour (m³/j) permettrait de poser les bases d’un développement progressif du commerce transfrontalier.

Une production excédentaire à canaliser

La production de gaz à Vaca Muerta atteint actuellement 100 millions de m³/j, avec un objectif fixé à 250 millions de m³/j d’ici 2030. La demande domestique argentine, estimée à 140 millions de m³/j, ne permet pas d’absorber cet excédent. Le Brésil, principal marché cible, a exprimé son intérêt pour importer jusqu’à 30 millions de m³/j de gaz argentin sur la même période.

Malgré des livraisons ponctuelles effectuées via la Bolivie cette année, aucun accord d’exportation de long terme n’a encore été finalisé. Pour atteindre les objectifs annoncés, l’Argentine devra investir environ $1.6bn dans le développement de ses infrastructures de transport, incluant le renforcement des capacités internes et les interconnexions régionales.

Scénarios alternatifs à l’option bolivienne

Le transit par la Bolivie présente l’avantage de ne pas nécessiter de nouvelles constructions, grâce à la capacité excédentaire existante. Toutefois, la chute continue de la production bolivienne – passée de 60.8 à 28.6 millions de m³/j entre 2014 et 2024 – pourrait inciter à revoir les conditions tarifaires. L’élection présidentielle en Bolivie, dont le second tour est prévu le 19 octobre, pourrait aussi influer sur les négociations à venir.

En parallèle, deux projets alternatifs sont à l’étude. Le premier consiste à utiliser un gazoduc existant entre l’Argentine et Uruguaiana, au sud du Brésil, puis à construire une extension de 550 kilomètres jusqu’à Porto Alegre. De là, une ligne actuelle pourrait être modernisée pour acheminer le gaz jusqu’à São Paulo. Le second scénario envisage la construction d’un nouveau gazoduc de 1 000 kilomètres à travers le Paraguay, qui cherche à développer sa capacité de production électrique et ses installations de fabrication d’engrais.

Mobilisation d’investissements publics régionaux

La rentabilité de ces projets repose largement sur l’écart de prix entre les deux pays. Au Brésil, les utilisateurs industriels paient entre $15 et $20/MMBtu, contre $5 à $6/MMBtu en Argentine. Ce différentiel crée une marge exploitable pour justifier des investissements d’envergure, y compris à travers des mécanismes de financement public.

Selon Ridelener, ces infrastructures ne verront le jour que si une coordination entre les gouvernements permet de sécuriser le financement et de garantir des tarifs de transit viables. Le projet pourrait ainsi devenir un moteur de coopération régionale autour de l’énergie et de la logistique, dans un cadre dominé par l’investissement public.

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