En Arabie saoudite, Saudi Aramco annonce que les restrictions au transport de brut et de produits russes sont inopportunes. L’entreprise saoudienne annonce que cette initiative ajoutera une nouvelle couche d’incertitude au marché pétrolier.
Des exportations en hausse
L’Arabie saoudite redoute la limitation des capacités de Moscou à tirer des revenus énergétiques du brut. En effet, le G7 et l’Union européenne veulent instaurer des mesures restrictives en plafonnant les prix. Ces mesures devraient voir le jour en décembre et février prochains.
Le ministre saoudien de l’énergie déclare que les conditions de fourniture de brut du royaume à l’Europe resteraient inchangées. Les approvisionnements en Europe depuis l’Arabie saoudite doublent entre septembre 2021 et septembre 2022. Le nombre de barils par jour passe de 490.000 à 950.000.
Des critiques saoudiennes
Le ministre de l’énergie d’Arabie saoudite confirme assurer des livraisons de brut vers l’Allemagne, la Pologne et d’autres pays européens. Toutefois, le PDG d’Aramco se positionne contre ce qu’il qualifie de plan de transition énergétique imparfait. Il remarque que l’économie mondiale se tourne davantage vers le charbon polluant que vers les carburants à faible intensité de carbone.
L’Arabie saoudite compare les plans de transition énergétique mondiaux à des « châteaux de sable » emportés par les vagues de la réalité. Riyad estime que ces plans de transition énergétique restent calqués sur un point de vue occidental. Prisme que le reste du monde devrait suivre.
Le recours au charbon
Le démantèlement des centrales électriques aux énergies fossiles et nucléaires, nécessite une énergie de substitution. Le PDG d’Aramco regrette, notamment, le recours au charbon représentant une consommation de 8 millions de tonnes. Il s’agit de la consommation la plus élevée depuis 2015.
L’entreprise annonce également la création d’un fonds de $1,5 milliard pour faciliter la transition énergétique inclusive. La plus grande société exportatrice de pétrole investira par le biais de sa branche de capital-risque, Aramco Ventures. L’entreprise saoudienne continuera notamment à développer l’hydrogène bleu, produit à partir du reformage du méthane à la vapeur du gaz naturel.