L’Arabie saoudite abandonne son espoir d’un cours à 100 $

L’Arabie saoudite modifie sa stratégie pétrolière, abandonnant son objectif de 100 $ le baril pour augmenter sa production et regagner des parts de marché, malgré une probable baisse des prix.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Arabie saoudite, acteur central de l’OPEC+, ajuste son approche pour faire face à l’érosion de ses parts de marché au niveau mondial. Depuis plusieurs années, la stratégie de réduction de la production de l’OPEC+ visait à stabiliser les prix du pétrole, maintenant un prix de référence autour de 100 dollars par baril. Toutefois, avec la montée en puissance des producteurs non membres de l’OPEC, en particulier des États-Unis, cette approche montre ses limites.
En 2024, l’Arabie saoudite décide d’abandonner cet objectif de prix. Elle choisit plutôt d’augmenter sa production pour défendre ses parts de marché. Ce changement est perçu comme nécessaire, la part de l’OPEC+ dans l’offre mondiale étant tombée à 48 %, tandis que celle des États-Unis atteint désormais 20 %. Le royaume prend cette décision à un moment où les prix du pétrole ont déjà baissé de 5 % cette année, affectés par une demande mondiale morose, notamment en Chine.

L’OPEC+ et ses alliés face à une concurrence accrue

La stratégie actuelle de l’OPEC+ repose sur une réduction collective de l’offre pour soutenir les prix mondiaux. Cependant, cette méthode n’a pas réussi à freiner l’augmentation de la production dans d’autres régions du monde, surtout aux États-Unis, où la technologie du pétrole de schiste permet une flexibilité accrue. En conséquence, malgré les efforts saoudiens pour maintenir les prix élevés, la compétition externe a capturé une part croissante du marché.
Riyad a pris la tête des efforts de l’OPEC+ pour restreindre la production, réduisant elle-même ses volumes de près de 2 millions de barils par jour depuis 2022. Cependant, cette stratégie, qui avait initialement pour but de limiter l’offre pour stabiliser les prix, a fini par affaiblir la position de l’Arabie saoudite sur la scène mondiale. En augmentant sa production à partir de décembre 2024, l’Arabie saoudite signale qu’elle préfère sacrifier les prix élevés à court terme pour sécuriser sa part de marché sur le long terme.

Des défis pour les autres membres de l’OPEC+

La décision saoudienne risque de provoquer des tensions au sein de l’OPEC+. Certains membres, plus dépendants des prix élevés du pétrole pour équilibrer leurs budgets, pourraient voir cette augmentation de la production comme une menace à leurs revenus. L’Arabie saoudite, grâce à ses réserves financières substantielles et à sa capacité d’endettement, est mieux équipée que d’autres pour supporter une période de prix plus bas.
Cependant, cette décision pourrait également encourager d’autres membres à suivre l’exemple saoudien, augmentant à leur tour leur production pour compenser les pertes de revenus. Cela risquerait d’entraîner une surabondance de l’offre sur le marché mondial, amplifiant ainsi la pression à la baisse sur les prix. L’impact sur les pays plus vulnérables de l’OPEC+, dont les économies sont étroitement liées aux revenus pétroliers, pourrait être significatif.

Répercussions sur le marché pétrolier mondial

La hausse de la production saoudienne intervient à un moment où le marché est déjà confronté à une offre excédentaire. Les producteurs américains, en particulier, ont profité des réductions de l’OPEC+ pour renforcer leur présence sur le marché mondial. La production de pétrole de schiste aux États-Unis, grâce à des coûts d’extraction plus bas, a pu s’adapter rapidement à l’évolution des prix. En réponse à l’augmentation de la production saoudienne, les producteurs américains pourraient réduire leurs investissements ou se tourner vers des stratégies plus conservatrices.
Cette nouvelle dynamique pourrait également redéfinir les relations entre les grands acteurs du secteur pétrolier mondial. L’Arabie saoudite semble déterminée à reprendre sa place de premier plan, même si cela implique une baisse temporaire des revenus. La stratégie saoudienne pourrait aussi marquer le début d’une nouvelle ère où les parts de marché priment sur les prix élevés.

Le pari à long terme de Riyad

L’Arabie saoudite mise sur sa capacité à résister à une période de prix plus bas pour regagner du terrain face à ses concurrents. Riyad estime que ses solides réserves financières lui permettront de tenir tête aux autres grands producteurs, même dans un environnement de prix réduits. Ce pari à long terme pourrait lui permettre de sécuriser des parts de marché plus importantes une fois la demande mondiale de pétrole redynamisée.
Ce changement marque un tournant dans la stratégie pétrolière de l’Arabie saoudite, qui ne vise plus uniquement à soutenir les prix, mais à renforcer sa domination dans le paysage pétrolier mondial. Reste à savoir si cette stratégie s’avérera payante face aux défis géopolitiques et économiques qui se profilent.

Les importations de pétrole de la Chine atteignent un sommet en deux ans

La Chine a importé 12,38 millions de barils par jour en novembre, un niveau inédit depuis août 2023, soutenu par des marges de raffinage plus élevées et l’anticipation de quotas pour 2026.

Washington verrouille la sécurité pétrolière du Guyana face aux tensions avec Caracas

Les États-Unis ont réaffirmé leur engagement militaire aux côtés du Guyana, verrouillant ainsi l’accès sécurisé à une production pétrolière en forte croissance dans un contexte de tensions frontalières persistantes avec le Venezuela.

Le pétrolier russe Kairos échoué en Bulgarie accentue les tensions sur la flotte fantôme

Le tanker sanctionné Kairos, abandonné après une attaque de drones ukrainiens, s’est échoué près des côtes bulgares, soulignant les risques opérationnels et juridiques croissants liés à la flotte fantôme russe opérant en mer Noire.
en_11407771234540

Washington encadrera la vente des stations Lukoil jusqu’en avril 2026

Les États-Unis maintiennent sous licence temporaire les opérations de Lukoil hors de Russie, empêchant tout flux vers Moscou et encadrant la cession d’un portefeuille estimé à 22 Md$, sans rupture d’approvisionnement pour les pays alliés.

Libye : la NOC prépare l’attribution de 20 blocs pétroliers dans un contexte sous tension

La compagnie pétrolière libyenne NOC prévoit de lancer début 2026 une ronde d’octroi de licences sur une vingtaine de blocs, alors que les enjeux politiques, juridiques et commerciaux exacerbent les risques pour les investisseurs internationaux.

Les marges du diesel atteignent un sommet annuel sous l’effet des tensions géopolitiques

Les sanctions européennes contre la Russie et les arrêts de raffineries au Moyen-Orient ont fortement réduit l’offre mondiale de diesel, faisant grimper les marges de raffinage sur les principaux marchés.
en_114044441235540

Les prix du pétrole augmentent sur fond d’escalade militaire et tensions diplomatiques

Les cours du brut ont progressé, portés par des frappes ukrainiennes sur des infrastructures russes et l'absence d’avancée diplomatique entre Moscou et Washington dans le conflit en Ukraine.

Chevron fixe son budget 2026 entre $18 et $19 milliards pour ses investissements

Chevron a communiqué une enveloppe d’investissement comprise entre $18 et $19 milliards pour 2026, en mettant l’accent sur ses activités pétrolières amont aux États-Unis et des projets offshore internationaux à fort potentiel.

ExxonMobil ferme un vapocraqueur à Singapour et redéploie ses actifs vers la Chine

ExxonMobil arrête son plus ancien vapocraqueur à éthylène à Singapour, réduisant sa capacité locale pour investir dans son complexe intégré de Huizhou, en Chine, sur fond de surcapacité régionale et de coûts opérationnels en hausse.
en_11404441235540

L’Amérique du Sud renforce son rôle dans l’offre pétrolière mondiale jusqu’en 2030

Le Brésil, la Guyane, le Suriname et l’Argentine devraient alimenter une part croissante de l’offre pétrolière non-OPEP+, soutenus par des investissements offshore massifs et une dynamique d’exploration continue.

Les exportations de brut vénézuélien vers l’Europe chutent de 75% en 2025

La révocation des licences américaines limite les activités des compagnies européennes au Venezuela, entraînant un effondrement des importations de pétrole brut et une reconfiguration des flux énergétiques bilatéraux.

Bourbon sécurise un contrat de cinq ans avec ExxonMobil pour le bloc 15 en Angola

Bourbon a signé un accord avec ExxonMobil pour l’affrètement de navires Crewboats de nouvelle génération sur le bloc 15 en Angola, renforçant une coopération stratégique engagée depuis plus de 15 ans.
en_11404441228540

La shadow fleet renouvelle ses tankers pour contourner sanctions et risques

Face à un encadrement juridique plus strict et à des sanctions renforcées, les opérateurs de la flotte grise misent sur des VLCC de 15 ans et sur la démolition de navires anciens pour maintenir leurs routes pétrolières vers l’Asie.

ReconAfrica identifie 64 mètres de pétrole exploitable au puits Kavango West 1X en Namibie

Reconnaissance Energy Africa a terminé le forage du puits Kavango West 1X sur son permis terrestre en Namibie, où des indices nets d'hydrocarbures ont été détectés sur une épaisseur de 64 mètres dans les carbonates d’Otavi.

CNOOC lance la production du champ pétrolier Weizhou 11-4 en mer de Chine méridionale

CNOOC Limited a mis en production le projet d’ajustement du champ pétrolier Weizhou 11-4 et ses champs satellites, visant une capacité de 16 900 barils par jour dès 2026.
en_1140331242540

Shell et Equinor finalisent la création d’Adura, premier producteur indépendant en mer du Nord

La coentreprise Adura regroupe les actifs offshore britanniques de Shell et Equinor, devenant le principal producteur indépendant de pétrole et de gaz dans le bassin mature de la mer du Nord.

Citgo bascule sous le contrôle d’Elliott pour 5,9 Mds $ en attente d’aval américain

Un tribunal du Delaware a validé la cession des actions de PDV Holding à Amber Energy, filiale d’Elliott, pour 5,9 Mds $, une opération encore suspendue à l’approbation du Trésor américain via l’OFAC.

Le Nigeria débloque $100mn pour accélérer l’ancrage local dans le secteur pétrolier

Un nouveau fonds de $100mn a été lancé pour appuyer les entreprises nigérianes de services pétrogaziers, dans le cadre d’un objectif national visant à atteindre 70 % de contenu local d’ici 2027.
en_114033331226540

Les sanctions contre Rosneft et Lukoil redéploient les flux pétroliers vers l’Asie

Les mesures occidentales visant Rosneft et Lukoil réorganisent profondément le commerce pétrolier, provoquant un basculement discret mais massif des routes d’exportation russes vers l’Asie, sans déclencher de déséquilibre global de l’offre.

Le Nigeria met aux enchères 50 blocs pétroliers dans son appel d’offres 2025

La Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission ouvre la compétition pour 50 blocs d’exploration, répartis sur plusieurs zones stratégiques, afin de relancer les investissements dans l’amont pétrolier.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.