L’appel urgent du secteur énergétique allemand face à l’instabilité politique

Le secteur énergétique allemand exhorte le gouvernement à adopter des réformes clés avant la dissolution parlementaire prévue en janvier, craignant un blocage prolongé après l’effondrement de la coalition.

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Le secteur de l’énergie en Allemagne traverse une période d’incertitude politique exacerbée par la récente dissolution de la coalition gouvernementale, suite au renvoi du ministre des Finances Christian Lindner. Cette situation intervient alors que le pays fait face à des défis économiques majeurs, dont une hausse des prix de l’énergie et une faible croissance. Le BDEW (Association allemande de l’industrie de l’énergie) a récemment publié une déclaration appelant à une accélération des réformes énergétiques avant la dissolution du Bundestag, le parlement allemand, prévue pour janvier.

Des réformes énergétiques en suspens

La BDEW, par l’intermédiaire de sa directrice générale Kerstin Andreae, insiste sur la nécessité de finaliser certains projets de loi avant la fin de l’année 2024. Parmi ces projets figurent l’amendement à la loi EnWG, essentielle pour les futurs appels d’offres relatifs aux centrales à gaz. Cette mesure vise à renforcer la sécurité énergétique et à soutenir la transition vers des énergies plus propres. Andreae souligne que retarder ces initiatives pourrait menacer les avancées réalisées en matière de transition énergétique et accroître les incertitudes dans le secteur.

L’instabilité politique en Allemagne survient alors que le pays est confronté à une crise énergétique exacerbée par les effets persistants de la guerre en Ukraine. En effet, la hausse des prix du gaz, en partie due à l’arrêt des importations de gaz russe par pipeline, continue de peser sur l’économie allemande, compliquant la gestion de la transition énergétique.

L’agenda énergétique de l’opposition CDU/CSU

L’opposition allemande, représentée par l’alliance CDU/CSU, a récemment présenté son propre programme énergétique, intitulé « Nouvel Agenda Énergétique », qui insiste sur la réduction des coûts pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2045. La CDU/CSU, qui mène actuellement dans les sondages, défend une vision moins restrictive en matière d’émissions et envisage des baisses d’impôts pour stimuler l’investissement. Ce programme contraste fortement avec les objectifs écologiques des Verts et du SPD (Parti social-démocrate), autrefois partenaires de coalition.

Simone Peter, présidente de l’association des énergies renouvelables (BEE), a exprimé sa préoccupation quant à l’impact de cette instabilité politique sur les objectifs de développement des énergies vertes. Elle a qualifié la fin de cette coalition de « confession politique d’échec », évoquant les conséquences potentielles sur les projets énergétiques en cours, notamment en matière d’hydrogène et de réduction des émissions de carbone.

Des répercussions au niveau européen

L’incertitude en Allemagne a également une dimension européenne, la future Commission européenne devant prendre ses fonctions en décembre après les élections du Parlement européen en juin. Selon la BDEW, l’Allemagne, en tant que marché énergétique majeur, joue un rôle central dans les discussions sur l’hydrogène bas carbone et d’autres projets énergétiques de l’Union européenne. Cette perspective est partagée par l’association allemande de l’industrie (BDI), qui appelle à la formation d’un gouvernement stable en Allemagne pour soutenir la coopération européenne et garantir la sécurité énergétique du continent.

Les détracteurs de l’instabilité actuelle craignent que la politique énergétique ne soit encore ralentie, en particulier dans des dossiers tels que l’introduction d’un acte délégué sur l’hydrogène bas carbone, dont la mise en œuvre nécessite une contribution active de l’Allemagne. Ce retard pourrait affaiblir les ambitions européennes de transition vers une économie neutre en carbone.

Les perspectives pour la coalition et l’avenir politique de l’Allemagne

Le chancelier Olaf Scholz a reconnu les défis politiques et économiques auxquels l’Allemagne est confrontée, affirmant que des compromis entre les partis seraient nécessaires dans le futur pour assurer une majorité parlementaire solide. Avec des élections fédérales prévues pour mars, les sondages actuels placent la CDU/CSU en tête, tandis que les Verts et le SPD, avec des scores plus bas, pourraient ne pas obtenir suffisamment de soutien pour une coalition durable.

Les perspectives politiques en Allemagne, caractérisées par des désaccords sur la dette et les objectifs de réduction des émissions, laissent présager des mois d’incertitude pour le secteur énergétique, qui dépend d’un cadre législatif stable pour avancer sur ses projets de transition énergétique. La complexité de la situation est accrue par les enjeux énergétiques européens et l’impact potentiel de l’instabilité allemande sur le marché de l’énergie en Europe.

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