L’ammoniac à faible teneur en carbone pourrait alimenter les centrales électriques en matières premières d’ici 2050. En effet, les centrales électriques pourraient utiliser potentiellement 100 millions de tonnes d’ammoniac.
Peu de soutien politique
Le marché mondial de l’ammoniac représente actuellement 200 millions de tonnes. Il s’emploie dans de multiples secteurs tels que les engrais, mais aussi la purification de l’eau ou la réfrigération. Sa large utilisation implique un potentiel de décarbonation important.
Les centrales électriques pourraient notamment utiliser 100 millions de tonnes d’ammoniac bas carbone en 2050 selon un rapport de Wood Mackenzie. Cela permettrait de répondre à la demande croissante de produits à faible teneur en carbone. Cependant, le développement de l’ammoniac pour décarboner les usages se heurte à un manque de soutien politique.
Il y a actuellement peu d’incitation ou de demande pour faire changer d’échelle ce secteur. L’augmentation des prix du gaz naturel fait croître la demande, mais les coûts de production de l’ammoniac bas carbone demeurent élevés. Par conséquent, un soutien politique est inévitable pour la décarboner le secteur.
Baisser les coûts
L’ammoniac pourrait devenir incontournable dans plusieurs secteurs clés dans les années à venir. Dans le secteur de la production électrique, l’ammoniac pourrait s’utiliser en tant que combustible seul. Mais il peut également être un co-combustible, en parallèle du charbon, par exemple.
L’ammoniac pourrait également devenir important dans le secteur maritime. Wood Mackenzie estime qu’il atteindrait jusqu’à 40% des e-carburants mondiaux en 2050. Enfin, l’ammoniac peut également jouer le rôle de transporteur plus économique de l’hydrogène sur de longues distances.
Cependant, ces usages demeurent encore hypothétiques. Des investissements conséquents sont nécessaires pour développer ce produit à faible teneur en carbone et le rendre compétitif. Ainsi, il est probable que les coûts de l’ammoniac bas carbone demeurent supérieurs à l’ammoniac gris dans la décennie à venir.