À Itaguaí, Macron exprime clairement le soutien de la France dans le développement des sous-marins brésiliens, ouvrant la porte à l’innovation avec la propulsion nucléaire. « Je souhaite que nous ouvrions le chapitre pour de nouveaux sous-marins, le quatrième, le cinquième, mais (…) que nous regardions en face la propulsion nucléaire », affirme-t-il. Cette déclaration intervient lors de la cérémonie de lancement d’un sous-marin franco-brésilien à propulsion conventionnelle, signe tangible de la collaboration de longue date entre les deux nations.
La quête brésilienne pour la technologie nucléaire
La demande du Brésil pour un transfert de technologie nucléaire est mise en avant par Lula, qui assure que l’ambition nucléaire du Brésil vise des objectifs pacifiques. « Si le Brésil veut avoir accès aux connaissances de la technologie nucléaire, ce n’est pas pour faire la guerre. Nous voulons ces connaissances pour assurer à tous les pays qui veulent la paix que le Brésil sera à leurs côtés », souligne Lula. Cette demande de collaboration technologique spécifique s’inscrit dans le désir de Brasilia d’intégrer la propulsion nucléaire dans ses sous-marins, avec l’achat d’équipements connexes auprès de la France.
Les jalons d’une coopération durable
Le lancement du Tonelero, le troisième sous-marin de classe Scorpène, marque une étape clé dans le partenariat entre la France et le Brésil, initié en 2008. Ce partenariat prévoit la construction de quatre sous-marins à propulsion conventionnelle et vise également à permettre au Brésil de concevoir son premier sous-marin nucléaire d’attaque, l’Alvaro Alberto, avec l’assistance technique du Naval Group pour la conception, à l’exception de la partie nucléaire.
Défis et opportunités
Malgré les retards accumulés dans le projet, l’engagement des deux pays reste fort. Le développement du sous-marin nucléaire brésilien symbolise l’ambition de Brasilia d’accéder à une autonomie technologique stratégique tout en renforçant ses capacités de défense.
La coopération dans le domaine de la propulsion nucléaire représente une possible prochaine étape dans les relations franco-brésiliennes. Cette perspective ouvre des horizons nouveaux pour la collaboration en matière de défense et de technologie, soulignant l’importance des engagements internationaux de non-prolifération.