L’Allemagne se Prépare à la fin de l’Énergie Russe

Alors que l'Union européenne avance sur la question de l'embargo sur le pétrole russe, le gouvernement allemand se prépare.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Depuis le 24 février 2022, la guerre d’Ukraine clive les différentes nations européennes. Si les principaux troubles sont diplomatiques, d’autres se traduisent par des leviers politiques plus indirects. En Europe, la situation russe divise et inquiète, notamment en Allemagne.

L’Allemagne veut se prévenir

Sur le vieux continent, la Hongrie bloque le projet d’embargo européen. Emmanuel Macron poursuit les discussions avec Viktor Orban. Du côté de la première puissance économique européenne, on se prépare à une éventuelle rupture brutale des importations russes. L’agence de presse Reuters déclare :

« Les autorités allemandes se préparent discrètement » à cette hypothèse ».

Une théorie qui gagne en crédibilité au vu de l’interruption des exportations de gaz vers la Pologne et la Bulgarie par Gazprom le mois dernier. Gazprom se justifie en expliquant le refus de ces États à payer en roubles. Le Kremlin a rejeté les accusations selon lesquelles elle utilisait l’approvisionnement en gaz naturel comme moyen de chantage.

Le pouvoir russe et Gazprom en ont profité pour affirmer qu’ils étaient des producteurs d’énergie fiable. Reuters souligne cependant :

« Ils n’ont pas immédiatement répondu à la demande de commentaire sur la fiabilité de l’approvisionnement ».

Berlin aimerait désormais se fixer une ligne directrice après avoir hésité à soutenir les sanctions sur le charbon et le pétrole.

Une stratégie allemande dépendante de l’Europe

L’Allemagne prévoit de soutenir massivement ses entreprises énergétiques. Berlin examine des solutions allant de prêts supplémentaires à une possible nationalisation de certaines entreprises. Cependant, le plan d’urgence final du gouvernement n’a pas encore été finalisé.

Pour l’instant, le pays cherche surtout à éviter une escalade des sanctions. Leur future participation à l’embargo européen sur le gaz et aux sanctions sur le charbon et le pétrole vise une réponse européenne collective. Mais Berlin craint dorénavant que la Russie ne coupe les flux de gaz de manière unilatérale et veut être en mesure d’y faire.

Pour Reuters, le ministère allemand de l’Économie a cité le vice-chancelier Robert Habeck pour qui le pays avait fait des « efforts intenses » pour réduire sa consommation d’énergie russe. En avril, Berlin a approuvé une modification juridique lui permettant de prendre le contrôle de sociétés énergétiques en dernier recours.

L’Allemagne se prépare à soutenir ses entreprises

La mesure évoquée pourrait être utilisée pour prendre le contrôle de la raffinerie PCK exploitée par la société russe Rosneft. Cette action serait envisagée par le pouvoir afin d’aider cette raffinerie qui représente la majeure partie des importations de pétrole russe. Le site pourrait être sensiblement impacté par la menace d’un embargo pétrolier de l’Union européenne.

En lien avec le pétrole, la flambée des coûts d’approvisionnement a obligé le service public régional allemand EnBW à prendre des mesures. Ce dernier a déclaré que la crise ukrainienne a fait augmenter les prix du carburant de plus d’un tiers. Les prix de l’approvisionnement de base augmenteront de 34,8 %, soit 0,0292 euro par kWh, à compter du 1er juillet 2022 selon EnBW.

L’Allemagne a affirmé vouloir se débarrasser du pétrole et du charbon russe suite à l’invasion en Ukraine. Cependant, son envie d’indépendance aux énergies fossiles ne pourrait complètement se faire sans embargo sur le gaz. Si l’importation de gaz russe n’est plus majoritaire selon Blue News, 35 % actuellement contre 55 % avant la crise, le pays ne peut pas s’en priver avant 2024.

Un front commun allemand à moindres mesures

Reuters assure que l’Allemagne a atteint la limite des sanctions qu’ils peuvent imposer sans déclencher une spirale économique néfaste. Selon eux, même les membres de la coalition gouvernementale qui soutiennent sans réserve la pénalisation de Moscou hésitent à imposer des sanctions sur le gaz.

Les dirigeants d’entreprises ont demandé au gouvernement de ne pas les obliger à faire des efforts dans l’immédiat. Cependant, ces derniers ont fait savoir à Berlin qu’ils se préparaient à réduire leurs liens avec la Russie dans le domaine de l’énergie.

Berlin a également été influencé par ces derniers. Les directeurs généraux des plus grandes sociétés allemandes et les représentants d’entreprises ayant des liens avec la Russie auraient régulièrement fait pression. L’objectif étant qu’ils n’interdisent pas le gaz russe, selon une source de l’agence de presse britannique.

La banque publique de développement au cœur du projet

La principale puissance économique de l’UE pourrait également prendre des participations dans d’autres entreprises, selon Reuters. Il y a quatre ans, la banque publique de développement KfW a fait une démarche similaire en achetant 20 % de l’opérateur de réseau énergétique 50Hertz. À l’époque, le but était de contrecarrer une offre de la société chinoise State Grid.

Ainsi, les responsables examinent comment la KfW pourrait alléger la pression sur les entreprises critiques. Cela se ferait au travers de prêts supplémentaires ou des lignes de crédit d’urgence. Des solutions potentiellement utilisables si les prix de l’énergie s’envolent et déclenchent des appels de marge coûteux sur leurs positions de marché.

L’entreprise gazière Uniper avait déjà reçu de l’aide de la KfW au début de l’année 2022. La banque publique de développement a aussi secouru l’exploitant de centrales à charbon Leag pour faire face à la volatilité des marchés de l’énergie. Reuters déclare que la KfW a refusé de commenter sur les entreprises allemandes qu’elle a aidées.

Le rationnement en ultime recours

Forte de son industrie, l’Allemagne prévoit malgré tout une éventuelle pénurie qui obligerait à un rationnement du gaz. Une situation d’urgence pourrait amener à cette décision. Cependant, le pouvoir allemand a déclaré qu’il renversera sa politique actuelle de priorité à l’énergie dans ce cas-là.

L’autorité de régulation envisage de donner la priorité à l’industrie sur les ménages. Les ménages deviendraient alors les premiers à devoir faire des sacrifices.

Pour le moment, ils craignent qu’en restreignant également le gaz, les prix ne s’envolent. Une dynamique qui permettrait à Moscou d’encaisser des ventes en dehors de l’Union européenne. Ainsi, le pouvoir russe n’aurait pas besoin de puiser outre mesure dans son trésor de guerre, rendant les sanctions vaines.

Sinopec enregistre une baisse de 32 % de son bénéfice net sur neuf mois

Affecté par la chute des cours pétroliers et la faiblesse des ventes de carburant, Sinopec affiche un recul marqué de sa rentabilité sur les trois premiers trimestres, avec un recentrage stratégique sur les produits à plus forte marge.

Citizen Energy lance un fonds de forage pétrolier de $20mn ciblant le bassin d’Anadarko

Citizen Energy Ventures entre sur le marché des placements privés en lançant un fonds de $20mn pour exploiter huit puits dans la formation Cherokee du bassin d’Anadarko, une zone pétrolière historique de l’Oklahoma.

Amplify Energy cède ses actifs au Texas pour 127,5 mn USD afin de réduire sa dette

Le producteur américain Amplify Energy a annoncé la vente complète de ses intérêts dans le bassin de l’Est du Texas pour un total de 127,5 mn USD, afin de simplifier son portefeuille et renforcer sa structure financière.
en_1140290936540

Les importations de pétrole brut aux États-Unis tombent à leur plus bas niveau depuis 2021

Les stocks américains de brut ont reculé de 6,9 millions de barils, contredisant les prévisions, sur fond de chute des importations et de correction statistique hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie.

Maple Creek accélère son projet gazier de 640 MW avec une turbine GE Vernova

Maple Creek Energy a sécurisé l'achat d'une turbine 7HA.03 de GE Vernova pour son projet de centrale au gaz dans l’Indiana, raccourcissant les délais de construction pour une mise en service visée en 2029.

Talen Energy boucle un financement obligataire de $2.69bn pour deux centrales à gaz

Talen Energy a finalisé un financement obligataire de $2.69bn pour appuyer l’achat de deux centrales à gaz naturel totalisant près de 2 900 MW de capacité installée.
en_1140281052540

Excelerate Energy va construire le premier terminal flottant de GNL en Irak pour 450 millions $

Excelerate Energy a signé un accord définitif avec le ministère irakien de l’Électricité pour développer un terminal flottant d’importation de gaz naturel liquéfié à Khor Al Zubair, avec un investissement estimé à 450 millions $.

La Turquie verrouille 19 Bcma de GNL, Moscou et Téhéran sous pression

Botaş aligne une série de contrats de gaz naturel liquéfié (LNG, gaz naturel liquéfié) qui réduisent l’espace pour les flux russes et iraniens, alors que la production domestique et la capacité d’importation renforcent sa position de négociation. —

Vague de GNL: 300 bcm d’ici 2030, prix et contrats pivotent selon l’IEA

Une expansion record des capacités de liquefied natural gas (LNG, gaz naturel liquéfié — GNL) reconfigure l’offre mondiale, avec effets attendus sur les prix, la flexibilité contractuelle et la trajectoire de la demande dans les régions importatrices.
en_1140281039540

Les Philippines gèlent les projets de terminaux GNL malgré une demande croissante

Le gouvernement philippin suspend l’expansion des infrastructures de regazéification de GNL, invoquant une capacité excédentaire et des arbitrages d’investissement public en faveur d’autres régions du pays.

Lukoil amorce la vente de ses actifs internationaux après les sanctions américaines

Lukoil a entamé la cession de ses actifs internationaux à la suite de nouvelles sanctions pétrolières imposées par les États-Unis, une décision qui pourrait redéfinir sa présence à l’étranger et peser sur l'approvisionnement de certains marchés européens.

Le Kazakhstan envisage une décision rapide sur les actifs de Lukoil

Le Kazakhstan examine les parts détenues par Lukoil dans ses projets pétroliers locaux après l’annonce de la cession d’actifs internationaux du groupe russe, sous la pression de nouvelles sanctions américaines.
en_1140281030540

Pemex réduit sa production de brut mais augmente son raffinage au troisième trimestre

La société publique mexicaine a réduit son extraction de brut de 6,7 % tout en augmentant son activité de raffinage de 4,8 %, et a limité ses pertes financières par rapport à l’année précédente.

Le revirement de Washington sur Chevron bouleverse l’économie pétrolière du Venezuela

La nouvelle licence américaine accordée à Chevron modifie profondément les flux financiers entre le Venezuela et les États-Unis, affectant la monnaie locale, les revenus pétroliers et les équilibres économiques du pays.

Le Venezuela gèle sa coopération gazière avec Trinidad en raison d’un alignement pro-américain

Caracas a suspendu ses accords énergétiques avec Trinidad et Tobago, invoquant un conflit d’intérêt lié à la politique étrangère du nouveau gouvernement trinidadien, mettant en péril plusieurs projets gaziers transfrontaliers majeurs.
en_1140281028540

Three Crown augmente la production avec un puits à 752 boe/j dans le Wyoming

Three Crown Petroleum enregistre un débit initial stable de 752 barils équivalent pétrole par jour sur son puits Irvine 1NH dans le Powder River Basin, marquant une étape clé de son programme de forage horizontal dans le Niobrara.

Cenovus revoit les termes de l’acquisition de MEG Energy et cède des actifs à Strathcona

Cenovus Energy ajuste son offre d’acquisition de MEG Energy à 30 $ par action et conclut un accord de soutien au vote avec Strathcona Resources, tout en lui vendant des actifs pour un montant pouvant atteindre 150 mn CAD.

Bagdad négocie son quota OPEP malgré des exportations à 3,6 millions de barils

L’Irak discute d’un ajustement de sa limite de production au sein de l’OPEP, tout en maintenant ses exportations autour de 3,6 millions de barils par jour malgré une capacité bien plus élevée.
en_1140271032540

La Jordanie prépare trois projets énergétiques majeurs avec le soutien de l’Allemagne

Amman prévoit de lancer des appels d’offres pour 400 mégawatts de projets solaires, éoliens et de stockage, dans le cadre d’un renforcement de la coopération énergétique bilatérale avec l’Allemagne.

Orban se rendra à Washington pour défendre les importations de pétrole russe

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban rencontrera Donald Trump à Washington afin de discuter des répercussions des sanctions américaines sur les géants russes Rosneft et Lukoil, qui mettent sous pression l’approvisionnement énergétique de la Hongrie.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.