L’Allemagne se confronte à une tâche « gigantesque » selon le ministre de l’Économie et de l’Environnement, Robert Habeck puisqu’il s’agit, dans le même temps, de ne pas surcharger le consommateur.
L’Allemagne accélère le mouvement
À l’heure de la flambée des prix du gaz, les coûts de l’énergie représentent actuellement 6,1% des dépenses de consommation des ménages allemands. Soit une augmentation de 0,3% en comparaison de l’année 2019.
Ainsi, pour réduire sa consommation électrique sans surcharger les consommateurs, l’Allemagne mise sur les renouvelables (EnR). Pour cause, chaque GW de capacité éolienne par exemple, permet d’économiser 1,3 million de tonnes de CO2 par an.
En ce sens, les 2 GW actuels de capacité éolienne terrestre augmenteront à 5 GW en 2023. Puis 10 GW en 2027. Le tout, en favorisant les subventions de l’État sur 20 ans.
40 millions de tonnes de CO2 par an
Les objectifs de Berlin consistent en outre à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 65%, d’ici le début de la prochaine décennie, en comparaison des niveaux de 1990.
Déjà entre 2010 et 2020, les émissions ont nettement baissé de 15 millions de tonnes par année. Pour les années de 2022 à 2030, l’Allemagne souhaite les réduire de 40 millions de tonnes par an.
Quel rôle pour le gaz?
Cependant, l’Allemagne aura toujours besoin du gaz, notamment pour les périodes sans vent et sans soleil. Le recours au gaz paraît également nécessaire le temps de construire les infrastructures d’hydrogène.
Le ministre de l’Économie et de l’environnement déclare toutefois que le gaz ne devrait pas être considéré comme un remplacement à long terme pour d’autres combustibles fossiles.
Une démarche européenne
De son côté, l’Union Européenne (UE), a pour objectif de réduire ses émissions nettes de 55%, par rapport aux niveaux de 1990, d’ici 2030.
Si sa première économie, l’Allemagne, dispose d’objectifs plus ambitieux, c’est en raison d’une décision prise par la Cour Consittutionnelle en 2021.
En conséquence, le pays va engager plusieurs réformes et assouplissements en 2022. Notamment en matière d’occupation du sol de l’éolien, passant de 1 à 2% du territoire.