En dépit des aspirations climatiques et politiques, la part du nucléaire et du charbon dans la production électrique du mix allemand est plus importante en 2021 qu’en 2020. Ce sont pourtant les deux sources d’énergie que Berlin souhaite abandonner le plus vite possible.
L’Allemagne fait face à la chute de la production de ses EnR
L’Allemagne évolue donc dans un contexte d’urgence. Elle prévoit en effet d’arrêter sa dernière centrale nucléaire à la fin de l’année 2022. Le charbon devrait alors suivre cette tendance. Les autorités locales prévoient de le supprimer à la fin de la décennie.
Pourtant, en 2021, une demande élevée et des volumes de vents plus faibles ont fait chuter la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix électrique. Selon le BDEW (German Association of Energy and Water Industries), leur part est ainsi passée de 45% en 2020, à 41% du mix en 2021. Dans le même temps, la part du charbon et du nucléaire est passé, elle, de 35% en 2020 à 40% en 2021.
80% d’EnR dans le mix électrique d’ici à 2030
Or, afin de respecter les engagement climatiques, l’Allemagne souhaite que les EnR représentent 80% du bouquet électrique en 2030. Pour ce faire, l’expansion des renouvelables doit être considérablement accélérée. Un objectif « ambitieux ».
En revanche, dans le cadre de cette transition énergétique, des centrales à gaz seront nécessaires. Ce, afin de réduire les risques pour l’approvisionnement électrique dus à l’intermittence des renouvelables.