L’Algérie a annoncé une opération de modernisation de son système de supervision et de télécontrôle électrique national, dont le lancement est prévu en 2026. Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a précisé que ce programme visera le système SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition), exploité par la société publique Sonelgaz, chargée de la production, du transport et de la distribution de l’électricité à l’échelle nationale.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la qualité du service public de l’électricité et à soutenir les ambitions du pays en matière d’exportation d’énergie. Le dispositif SCADA permet de surveiller, contrôler et réguler en temps réel les flux d’électricité sur l’ensemble du réseau national, depuis les centres régionaux de contrôle.
Une modernisation ciblée des infrastructures critiques
Les travaux annoncés porteront sur la mise à niveau des infrastructures numériques, la modernisation des équipements de communication et l’optimisation des systèmes de pilotage. La Sonelgaz supervisera directement l’ensemble du processus technique, assurant ainsi la cohérence avec les autres programmes d’investissement en cours dans le secteur.
Le ministère a souligné que la croissance soutenue de la demande intérieure, l’extension du réseau et la diversification des capacités de production rendaient cette modernisation impérative. Le projet vise à renforcer la fiabilité du système électrique et à garantir un suivi plus précis des installations sur l’ensemble du territoire.
Objectifs alignés avec les priorités nationales
Cette opération s’ajoute aux initiatives déjà lancées pour renforcer la sécurité énergétique nationale, notamment à travers le Programme national de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Ce plan fixe l’objectif de porter à 27 % la part des énergies renouvelables dans la production électrique du pays d’ici 2030.
En parallèle, les autorités poursuivent le déploiement d’un cadre incitatif destiné à faciliter le raccordement au réseau des nouvelles installations de production. Cette dynamique vise à accompagner la transformation structurelle du secteur énergétique algérien, tout en répondant aux enjeux de performance et de fiabilité opérationnelle.