L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.

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L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) envoie ce lundi un directeur général adjoint à Téhéran pour des négociations sur la coopération nucléaire, selon les déclarations du ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Cette visite intervient deux mois après la suspension par l’Iran de sa collaboration avec l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies. Les discussions porteront exclusivement sur l’établissement d’un nouveau cadre de coopération, sans prévoir d’inspection des installations nucléaires endommagées lors des frappes israéliennes et américaines de juin dernier. La délégation technique ne comprendra aucun inspecteur, marquant une approche strictement diplomatique de cette reprise de contact.

Tensions persistantes après les bombardements de juin

Les relations entre Téhéran et l’AIEA se sont considérablement détériorées suite aux attaques militaires sur les sites nucléaires iraniens de Natanz, Fordow et Isfahan. L’Iran accuse l’agence d’avoir facilité ces frappes en publiant un rapport critique le 31 mai, qui a conduit le Conseil des gouverneurs de l’AIEA à déclarer l’Iran en violation de ses obligations de non-prolifération. Le président Masoud Pezeshkian a promulgué début juillet une loi suspendant formellement la coopération avec l’AIEA, conditionnant toute future inspection à l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale iranien. Cette décision a considérablement limité la capacité de l’agence à surveiller le programme nucléaire iranien, notamment les stocks d’uranium enrichi à 60%, niveau bien supérieur aux limites fixées par l’accord de 2015 mais inférieur au seuil de 90% nécessaire pour une arme nucléaire.

Les responsables iraniens maintiennent que cette visite représente une rencontre technique de routine, similaire à plus de dix réunions précédentes tenues à Téhéran et Vienne. Aucune décision majeure n’est attendue lors de ces discussions, qui se concentreront sur les modalités techniques d’une éventuelle reprise de coopération. L’Iran continue d’exiger des garanties pour la sécurité de ses installations et de ses scientifiques nucléaires comme condition préalable à toute normalisation des relations avec l’AIEA.

Pressions internationales et perspectives diplomatiques

Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a déclaré que l’Iran avait exprimé sa volonté de reprendre certaines consultations techniques, tout en insistant sur le retour rapide des inspecteurs dans les installations nucléaires iraniennes. L’agence estime détenir environ 274,8 kilogrammes d’uranium enrichi jusqu’à 60%, selon son dernier rapport. Les États-Unis ont qualifié d’inacceptable la suspension de la coopération iranienne avec l’AIEA, tandis que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont menacé d’activer le mécanisme de « snapback » pour rétablir les sanctions onusiennes d’ici fin août si aucun accord n’est trouvé.

Les négociations parallèles entre l’Iran et les États-Unis restent au point mort depuis les événements de juin, Téhéran exigeant des garanties contre toute action militaire avant de reprendre les discussions. Le ministre Araghchi a confirmé avoir reçu des messages américains concernant une éventuelle reprise des pourparlers, sans qu’aucune date ne soit fixée. L’option du snapback, qui expire en octobre, représente une échéance critique pour les négociations multilatérales sur le programme nucléaire iranien.

Cette première visite post-conflit d’un responsable de l’AIEA à Téhéran pourrait déterminer la trajectoire future du dossier nucléaire iranien. Les marchés énergétiques surveillent attentivement ces développements, conscients que toute escalade pourrait affecter les approvisionnements pétroliers régionaux et les prix mondiaux de l’énergie. La capacité de l’Iran à maintenir sa production pétrolière malgré les tensions reste un facteur stabilisant pour les marchés, alors que les acteurs du secteur évaluent les risques géopolitiques associés à une potentielle rupture définitive du dialogue nucléaire.

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