L’Agence internationale de l’énergie (AIE) anticipe désormais un excédent de 3,84 millions de barils par jour en 2026, contre 4,09 millions estimés précédemment. Cette révision reflète un ajustement à la baisse des perspectives d’approvisionnement mondial, affectées par les sanctions contre la Russie et le Venezuela, ainsi qu’un regain d’optimisme sur le plan économique soutenant la consommation.
La demande mondiale de pétrole devrait croître de 860 000 barils par jour en 2026, soit une hausse de 90 000 barils par rapport aux estimations précédentes. Pour 2025, l’augmentation prévue atteint 830 000 barils par jour. Selon l’agence, cette dynamique est portée par la baisse des prix du pétrole et un dollar américain affaibli, tous deux à leurs plus bas niveaux depuis quatre ans, favorisant les importations énergétiques des pays émergents.
Sanctions et capacités limitées pèsent sur l’offre
L’AIE a abaissé ses prévisions de croissance de l’offre pour 2025 et 2026 à 2,4 millions de barils par jour, contre 2,5 millions précédemment. Cette révision concerne principalement les pays producteurs membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (OPEP+), affectés par les sanctions économiques occidentales. La production mondiale a chuté de 610 000 barils par jour en novembre, en raison du recul des volumes en Russie et au Venezuela.
Les exportations russes ont enregistré en novembre leur niveau de revenus le plus bas depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Parallèlement, l’Union européenne a renforcé ses restrictions sur les produits raffinés d’origine russe, accentuant les tensions sur les marchés des carburants.
Des marchés parallèles entre brut abondant et carburants restreints
L’AIE évoque la poursuite d’un déséquilibre structurel entre l’abondance de pétrole brut et la tension persistante sur les carburants finis. Cette situation est attribuée à une capacité de raffinage limitée hors de Chine et à l’impact des nouvelles mesures européennes. Les marchés resteront fragmentés entre disponibilité de matière première et difficulté d’approvisionnement en produits finis.
Du côté des producteurs hors OPEP+, les prévisions de production restent inchangées, grâce à la hausse des volumes attendus aux États-Unis, au Canada, au Brésil, en Guyana et en Argentine. Ces pays continuent de soutenir l’expansion globale de l’offre hors alliance.
Selon l’agence, l’amélioration du climat économique, alimentée par une série d’accords commerciaux conclus par les États-Unis, contribue à redresser la consommation, après une période marquée par les tensions douanières.