articles populaires

L’Afrique du Sud lance son 1er Projet de Stockage de CO2

L'Afrique du Sud commence à cartographier le 1er site de captage et stockage de carbone du pays avec les 1ères injections prévues pour 2023.|L'Afrique du Sud commence à cartographier le 1er site de captage et stockage de carbone du pays avec les 1ères injections prévues pour 2023.

Partagez:

L’Afrique du Sud commence à cartographier le premier site de captage et stockage de carbone du pays. Elle prévoit d’y injecter de grandes quantités de CO2 en profondeur à partir de 2023.

 

L’Afrique du Sud prévoit 10 à 50.000 tonnes de CO2 injecté par an

Un responsable du Conseil des Géosciences (CGS) annonce que le pays a commencé à établir des cartes géologiques du site. Celui-ci accueillera le premier projet de captage et stockage de carbone (CCUS) du pays, prévu pour 2023.

David Khoza, directeur exécutif de CGS qui dirige le projet, a expliqué qu’un pipeline transporterait le CO2 comprimé. Celui-ci voyagera depuis les principales sources d’émission vers le site d’injection sélectionné, qui est recouvert d’une « couverture rocheuse imperméable ».

« Nous testerons la faisabilité de l’injection de 10.000 à 50.000 tonnes de CO2 [par an] à une profondeur d’au moins 1km, la première injection étant prévue à la fin de 2023 », déclare M. Khoza.

 

Un projet de CCUS dans une zone à fortes émissions

La date limite pour une subvention de $23 millions de la Banque Mondiale était initialement fixée à décembre 2021. Elle est maintenant repoussée à juin 2023, selon un porte-parole de la banque à Reuters. Cette subvention servira à financer le projet de CCUS.

Le projet sera basé autour de la ville de Leandra, dans la province de Mpumalanga, dans le nord-est du pays. Il s’agit d’un point chaud en matière d’émissions de carbone, où se trouvent plusieurs centrales électriques au charbon. Cette région abrite notamment l’usine de transformation du charbon en liquide Secunda de Sasol, la plus grande au monde.

 

Le CCUS : un procédé toujours controversé

Selon les chercheurs, l’Afrique du Sud dispose d’une capacité de stockage potentielle d’environ 150 gigatonnes. Cette capacité se situe principalement dans les bassins offshore des côtes est et ouest.

Des évaluations ont montré que les coûts associés du projet pourrait être très élevés. En outre, la séquestration pourrait ne pas être économiquement viable.

Malgré cela, Sasol a déclaré qu’elle travaillait avec le CGS : « Sasol a toujours l’intention de collaborer afin d’en savoir plus sur les facteurs de réussite de la séquestration du CO2 et d’explorer des partenariats pour des opportunités à plus grande échelle ».

 

L’Afrique du Sud continuera d’exploiter le charbon

Le CCUS reste cependant un procédé controversé : son utilisation pourrait servir d’excuse pour continuer à brûler des combustibles fossiles. De plus, il pourrait conduire à négliger le système de captage de carbone de la nature. Celui-ci est pourtant essentiel, puisque les forêts entretiennent également la biodiversité et les précipitations.

Au contraire, certains considèrent le CCUS comme nécessaire pour atteindre le net-zéro d’ici à 2050. Le plus fervent défenseur du procédé est, logiquement, l’industrie du charbon. Le gouvernement sud-africain a adopté cet argument, défendant son droit d’exploiter d’abondants gisements de charbon :

« L’Afrique du Sud utilisera encore le charbon pendant très longtemps, alors nous devons essayer de l’utiliser de manière responsable pour limiter les émissions de CO2 », déclare Khoza.

L’Afrique du Sud est le premier émetteur de gaz à effet de serre du continent. Ses émissions de CO2 atteignent environ 470 millions de tonnes par an. Le charbon est encore à l’origine de la majeure partie de la production d’électricité du pays.

Inscrivez-vous gratuitement pour un accès sans interruption.

Publicite

Récemment publiés dans

La stratégie de suppression du dioxyde de carbone se développe en Inde avec des initiatives nouvelles et une possible hausse de la demande en 2025. Cet article explore les facteurs majeurs qui favorisent cette tendance et les perspectives technologiques.
Un armateur norvégien a doté un transporteur d'éthylène d'un système embarqué de captage et stockage du CO2. L'initiative pourrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 70%.
Un armateur norvégien a doté un transporteur d'éthylène d'un système embarqué de captage et stockage du CO2. L'initiative pourrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 70%.
Gigablue et SkiesFifty collaborent pour capturer 200 000 tonnes de CO₂ grâce à des solutions marines innovantes, renforçant les ambitions net zéro de l'aviation.
Gigablue et SkiesFifty collaborent pour capturer 200 000 tonnes de CO₂ grâce à des solutions marines innovantes, renforçant les ambitions net zéro de l'aviation.
La côte du Golfe des États-Unis développe des projets de captage de carbone pour décarboniser ses industries lourdes, mais des défis réglementaires et financiers freinent leur mise en œuvre.
La côte du Golfe des États-Unis développe des projets de captage de carbone pour décarboniser ses industries lourdes, mais des défis réglementaires et financiers freinent leur mise en œuvre.
Chevron et ses partenaires, Shell et Mobil, explorent le stockage géologique de CO₂ au large de l’Australie, un projet clé pour la gestion des émissions dans le bassin de Carnarvon Nord.
Le Département de l'Énergie des États-Unis finance un projet de 200 millions USD porté par Technip Energies et LanzaTech pour transformer le CO2 capturé en éthanol et éthylène, réduisant ainsi l’empreinte carbone de l’industrie chimique.
Le Département de l'Énergie des États-Unis finance un projet de 200 millions USD porté par Technip Energies et LanzaTech pour transformer le CO2 capturé en éthanol et éthylène, réduisant ainsi l’empreinte carbone de l’industrie chimique.
En 2025, la Chine prévoit d’élargir son marché carbone en intégrant l’acier, le ciment et l’aluminium, tout en introduisant de nouvelles méthodologies pour les crédits carbone. Une refonte stratégique visera également à mieux répondre aux exigences internationales.
En 2025, la Chine prévoit d’élargir son marché carbone en intégrant l’acier, le ciment et l’aluminium, tout en introduisant de nouvelles méthodologies pour les crédits carbone. Une refonte stratégique visera également à mieux répondre aux exigences internationales.
Technip Energies, en partenariat avec GE Vernova et Balfour Beatty, construit au Royaume-Uni la première centrale au gaz dotée d’un système de captage de carbone, une avancée majeure dans la lutte contre les émissions industrielles.
Technip Energies, en partenariat avec GE Vernova et Balfour Beatty, construit au Royaume-Uni la première centrale au gaz dotée d’un système de captage de carbone, une avancée majeure dans la lutte contre les émissions industrielles.
Le transport maritime est essentiel aux initiatives transfrontalières de captage et stockage de CO2 en Asie-Pacifique, avec des volumes annuels prévus atteignant 100 millions de tonnes d’ici 2050.
Avec la baisse annuelle des seuils d'émission et des retards méthodologiques, les prix des crédits carbone en Australie devraient connaître une flambée en 2025, attirant l'attention des acteurs du marché.
Avec la baisse annuelle des seuils d'émission et des retards méthodologiques, les prix des crédits carbone en Australie devraient connaître une flambée en 2025, attirant l'attention des acteurs du marché.
SLB Capturi a achevé la construction de la première usine industrielle de captage de carbone à l'échelle mondiale pour Heidelberg Materials en Norvège. Une avancée majeure qui permettra de réduire jusqu'à 400 000 tonnes de CO2 par an dans le secteur du ciment.
SLB Capturi a achevé la construction de la première usine industrielle de captage de carbone à l'échelle mondiale pour Heidelberg Materials en Norvège. Une avancée majeure qui permettra de réduire jusqu'à 400 000 tonnes de CO2 par an dans le secteur du ciment.
L’Australie doit réduire de 15 mégatonnes ses émissions annuelles pour atteindre sa cible de réduction de 43 % d'ici 2030. Les mécanismes d'investissement et les crédits carbone joueront un rôle clé dans cet effort ambitieux.
L’Australie doit réduire de 15 mégatonnes ses émissions annuelles pour atteindre sa cible de réduction de 43 % d'ici 2030. Les mécanismes d'investissement et les crédits carbone joueront un rôle clé dans cet effort ambitieux.
La dernière enchère de quotas carbone néo-zélandaise de 2024, prévue le 4 décembre, devrait connaître une vente partielle, avec des prix dépassant les 64 NZ$/tCO2e et une hausse attendue pour 2025.
L’Australie-Occidentale dévoile un plan d’action ambitieux pour la capture, le stockage et l’utilisation du carbone (CCUS), soutenu par un financement de 16,9 millions USD, visant à atteindre la neutralité carbone tout en dynamisant son économie.
L’Australie-Occidentale dévoile un plan d’action ambitieux pour la capture, le stockage et l’utilisation du carbone (CCUS), soutenu par un financement de 16,9 millions USD, visant à atteindre la neutralité carbone tout en dynamisant son économie.
La COP29 marque un jalon dans les marchés du carbone, avec l’adoption de règles cruciales pour l’Article 6 de l’Accord de Paris. Ces avancées promettent transparence et attractivité pour les crédits carbone à l’échelle internationale.
La COP29 marque un jalon dans les marchés du carbone, avec l’adoption de règles cruciales pour l’Article 6 de l’Accord de Paris. Ces avancées promettent transparence et attractivité pour les crédits carbone à l’échelle internationale.
Hanwha Power Systems et TC Energy collaborent pour commercialiser une technologie de récupération de chaleur basée sur le CO₂ supercritique, destinée à produire une énergie zéro carbone dans les infrastructures de pipelines.
Hanwha Power Systems et TC Energy collaborent pour commercialiser une technologie de récupération de chaleur basée sur le CO₂ supercritique, destinée à produire une énergie zéro carbone dans les infrastructures de pipelines.
L’Inde se prépare à lancer un ambitieux système de commerce des crédits carbone (CCTS), axé sur la réduction de l’intensité des émissions industrielles. Ce dispositif, prévu pour 2026-27, pourrait transformer la gestion des émissions à l’échelle nationale.
Le Conseil européen a approuvé un cadre réglementaire pour certifier les activités de capture et de stockage de carbone, un jalon essentiel vers l’objectif de neutralité carbone de l’UE d’ici 2050.
Le Conseil européen a approuvé un cadre réglementaire pour certifier les activités de capture et de stockage de carbone, un jalon essentiel vers l’objectif de neutralité carbone de l’UE d’ici 2050.
L’Indonésie et le Japon établissent une collaboration historique pour le commerce de crédits carbone sous l’Accord de Paris, renforçant la transparence et les normes environnementales internationales.
L’Indonésie et le Japon établissent une collaboration historique pour le commerce de crédits carbone sous l’Accord de Paris, renforçant la transparence et les normes environnementales internationales.
L'Arabie Saoudite, principal exportateur mondial de pétrole, a inauguré sa première plateforme d'échange de crédits carbone lors de la COP29 à Baku, visant à renforcer les efforts de décarbonation et à diversifier son économie.
L'Arabie Saoudite, principal exportateur mondial de pétrole, a inauguré sa première plateforme d'échange de crédits carbone lors de la COP29 à Baku, visant à renforcer les efforts de décarbonation et à diversifier son économie.
Avec des émissions croissantes dans les secteurs pétrolier et gazier, l'Asie-Pacifique explore des solutions de captage et stockage du carbone (CCS) pour atteindre ses objectifs climatiques, mais l'absence de cadre stratégique unifié freine les progrès.
Le projet Pycasso, visant à enfouir du CO2 pour décarboner l’industrie dans le bassin de Lacq, a été abandonné. L'absence de dialogue et les risques pour les industries existantes ont été déterminants dans cette décision controversée.
Le projet Pycasso, visant à enfouir du CO2 pour décarboner l’industrie dans le bassin de Lacq, a été abandonné. L'absence de dialogue et les risques pour les industries existantes ont été déterminants dans cette décision controversée.
Le Japon devrait devenir le principal centre de commerce pour le dioxyde de carbone capturé dans la région Asie-Pacifique d'ici 2050, selon Wood Mackenzie, avec des investissements gouvernementaux et un soutien politique crucial pour y parvenir.
Le Japon devrait devenir le principal centre de commerce pour le dioxyde de carbone capturé dans la région Asie-Pacifique d'ici 2050, selon Wood Mackenzie, avec des investissements gouvernementaux et un soutien politique crucial pour y parvenir.
Singapour intensifie ses efforts pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 en cofinançant des études de faisabilité sur le captage et stockage du carbone (CSC) dans ses centrales électriques. Ce projet vise à réduire les émissions tout en garantissant la sécurité énergétique du pays.
Singapour intensifie ses efforts pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 en cofinançant des études de faisabilité sur le captage et stockage du carbone (CSC) dans ses centrales électriques. Ce projet vise à réduire les émissions tout en garantissant la sécurité énergétique du pays.

Publicite