Pour mettre un terme à ses difficultés d’approvisionnement électrique, l’Afrique du Sud se tourne vers des compagnies étrangères pour diversifier son offre. Un choix qui ne fait pas l’unanimité mais dont la légalité vient d’être reconnue après une âpre bataille judiciaire.
L’Afrique du Sud face aux Blackout
Le pays subit des pénuries d’électricité depuis des années. La compagnie nationale d’électricité, ESKOM, est contrainte de couper l’électricité aux Sud-Africains plusieurs fois par an pour éviter un écroulement complet du système électrique.
Le pays dispose pourtant de 15 centrales à charbon produisant 40GW d’électricité. Elles assurent 80% de la production d’électricité mais ce parc est vieillissant et la moitié des centrales seront obsolètes en 2035.
Ces coupures impactent directement la croissance du pays car elles touchent des entreprises qui en conséquence hésitent à investir en Afrique du Sud.
Des nouveaux projets de production contestés en justice
Pour renouveler ses capacités de production et mettre fin aux pénuries, l’Afrique du Sud a lancé un grand appel d’offres pour des installations d’une capacité de 2000 MW. Ce plan est soutenu par la COP 26 de Glasgow qui promet 8.5 milliards de dollars de financement.
Mais ce projet n’exclut pas le charbon des futures unités de production. Des ONG présentent en Afrique du Sud on contestent en justice sa constitutionnalité arguant la défense du “droit à vivre dans un environnement sain”.
La société sud-africaine DNG-Energy, productrice d’électricité grâce au gaz naturel, a également combattu ce plan en justice. En effet le plan laisse une belle part à des concurrents directs comme le turc Karpowership qui installe des infrastructures en mer.
Cependant, son action en justice a finalement été rejetée par le tribunal du Cap le 31 janvier 2022 laissant place au projet du gouvernement sud-africain qui doit rapporter selon lui 45 milliards de dollars d’investissement à l’Afrique du Sud.