Le gouvernement américain a accordé une autorisation clé pour la construction du terminal gazier Venture Global CP2 en Louisiane. Ce projet représente la cinquième autorisation de terminal gazier délivrée depuis le retour de Donald Trump à la présidence, illustrant la continuité de la politique du président en faveur de l’industrie pétrolière et gazière. Le projet prévoit l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) et a été approuvé par le ministère américain de l’Énergie.
Cette autorisation a été rendue publique le même jour qu’une rencontre entre Donald Trump et les dirigeants des grandes entreprises pétrolières américaines à la Maison Blanche. Chris Wright, ministre de l’Énergie, a souligné l’objectif du gouvernement de garantir une fourniture d’énergie « fiable, abordable et sûre » pour les États-Unis et ses alliés.
La décision intervient après que l’ancien président démocrate Joe Biden ait instauré un moratoire en 2024 sur les projets de nouveaux terminaux gaziers, en raison des préoccupations croissantes liées à l’environnement. Le projet Venture Global CP2, cependant, a reçu le soutien du gouvernement actuel, malgré les critiques formulées par certaines ONG environnementales.
Des organisations comme le Sierra Club ont vivement réagi, dénonçant cette approbation comme un « désastre » pour les communautés locales touchées par la pollution. L’ONG a également mis en avant les risques d’une augmentation des prix pour les consommateurs américains et l’impact potentiel sur la crise climatique mondiale.
Le secteur pétrolier a soutenu la politique énergétique de l’administration, bien qu’il ne se soit pas exprimé publiquement sur les mesures commerciales de Trump, telles que la hausse des droits de douane. Les tensions sur l’état de l’économie américaine s’ajoutent aux préoccupations croissantes concernant la stabilité du marché pétrolier et gazier.
Un soutien à l’industrie gazière
La décision de l’administration Trump de valider de nouveaux projets gaziers, comme le terminal Venture Global CP2, met en lumière la politique énergique du gouvernement, qui privilégie les intérêts de l’industrie gazière malgré les préoccupations environnementales. Cette stratégie vise à renforcer la position énergétique des États-Unis sur le marché mondial, tout en garantissant l’approvisionnement domestique.
Réactions des ONG et critiques environnementales
L’accord a provoqué des réactions négatives de la part des défenseurs de l’environnement. Mahyar Sorour, du Sierra Club, a qualifié cette autorisation d' »inacceptable », soulignant que les régions déjà fortement affectées par la pollution se retrouveraient encore plus vulnérables. Les critiques concernent aussi l’impact potentiel du projet sur la hausse des prix de l’énergie aux États-Unis, tout en exacerbant la crise climatique.
Répercussions sur l’économie et la politique énergétique
Au-delà des considérations environnementales, la décision s’inscrit dans une dynamique économique plus large. En pleine incertitude économique, le gouvernement Trump mise sur le secteur énergétique pour soutenir la croissance économique, tout en attirant l’investissement étranger dans les projets d’infrastructure énergétique. Toutefois, le climat politique reste tendu, notamment en raison des tensions liées à la politique commerciale et à la hausse des tarifs douaniers.