TechnicAtome, spécialisé dans les réacteurs nucléaires compacts, a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 10% en 2022, à 497,5 millions d’euros, porté notamment par le renouvellement de la flotte de sous-marins français. « Le niveau de rentabilité s’établit à près de 11% », affirme le groupe dans un communiqué publié mercredi. Celle-ci dépassait 14% l’an passé.
Détenue par l’Agence des participation de l’Etat (50%), Naval Group (20%), le Commissariat à l’énergie atomique (CEA, 20%) et EDF (un peu moins de 10%), TechnicAtome -anciennement Areva TA- conçoit, produit et exploite les chaufferies nucléaires qui propulsent les sous-marins français depuis les années 1970 ainsi que le porte-avions Charles-de-Gaulle.
« En 2022, ses projets ont tous été dans des phases actives, avec en point d’orgue le 30 septembre, le démarrage à Cherbourg de la chaufferie du Duguay-Trouin, deuxième sous-marin nucléaire d’attaque du programme Barracuda », note le groupe, qui démarrait ainsi son troisième réacteur en quatre ans.
Après le Suffren, le Duguay-Trouin a pris pour la première fois la mer lundi pour des essais.
Quatre autres sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), ainsi que leur chaufferie nucléaire, sont à différents stades de construction et doivent entrer en service à l’horizon 2030. « Dans les activités de conception, le développement des réacteurs du porte-avions de nouvelle génération est prêt à entrer en phase d’avant-projet détaillé, comme le programme de réacteurs modulaires électrogènes Nuward » (SMR), ajoute le groupe de 1.900 salariés.
TechnicAtome met au point les deux chaufferies nucléaires du futur porte-avions qui doit entrer en service en 2038 et a lancé la fabrication des premières pièces du premier des quatre sous-marins lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE3G), qui sera livré en 2035.