Le prix des matières premières augmente sur de nombreux marchés. Cette hausse s’accompagne d’une volatilité importante. Chaque annonce en lien avec le conflit en Ukraine fait varier les cours. En conséquence, de nombreux acheteurs doivent apporter des garanties financières plus importantes
L’économie subit le contexte géopolitique
L’évolution des marchés est intimement liée à la situation en Ukraine. De fait, la simple annonce de pourparlers peut suffire à avoir un impact sur les prix.
Le marché énergétique est le principal impacté car la Russie est une grande productrice. La volatilité des prix du gaz naturel liquéfié oblige les acheteurs à se tourner vers les offres à prix fixe. Même situation pour le pétrole dont le prix augmente de 40 dollars en l’espace d’un mois. La volatilité du Brent est proche des 80 %.
Tamas Varga, de PVM Oil Associates, déclare :
« La volatilité extrême va continuer. Les volumes ne sont pas particulièrement élevés, donc la réaction du marché aux nouveaux développements est violente. »
Les marchés ont peu d’options pour faire face
Bien sûr, certains commerçants peuvent prospérer de la volatilité des prix. Toutefois, les évolutions brutales des courts ont pris certains acteurs par surprise.
Un producteur chinois de nickel fait face à des milliards de pertes. Sa situation oblige la bourse de Londre à suspendre le négoce du nickel pour stabiliser le marché.
Actuellement, la stratégie de nombreux acheteurs est de négocier moins de matières premières pour réduire le risque de la volatilité. Un choix parfois subi car tous ne disposent pas de liquidités suffisantes pour prendre des garanties dont les prix explosent.
Tandis que la guerre se poursuit, les acteurs internationaux n’ont pas encore trouvé la solution pour stabiliser la situation. Comme un dernier recours, la Fédération européenne des négociants en énergie demande l’aide des gouvernements. Pour l’instant, les diverses annonces n’ont pas été particulièrement optimistes.