La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

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La Turquie envisage d’acquérir des participations dans des projets gaziers aux États-Unis pour renforcer sa chaîne d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL). Le ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, Alparslan Bayraktar, a déclaré que des discussions étaient en cours avec plusieurs sociétés pétrolières américaines, dont Chevron et ExxonMobil, en vue de futurs accords d’investissement.

Objectif : sécuriser l’approvisionnement et renforcer la chaîne de valeur

Le ministre a confirmé que la Turquie devrait recevoir environ 1 500 cargaisons de GNL en provenance des États-Unis sur les dix à quinze prochaines années. Dans ce cadre, le pays étudie des investissements en amont afin de renforcer son rôle dans la chaîne de valeur énergétique, tout en sécurisant ses importations à long terme.

Bayraktar a également souligné la collaboration actuelle avec la société américaine Continental Resources dans le domaine de la production non conventionnelle, y compris l’exploitation par fracturation hydraulique. La Turquie a déjà signé plusieurs accords à long terme avec des compagnies américaines et internationales portant sur l’achat et la revente de GNL.

Cap vers l’Europe du Sud et l’Ukraine

Ankara entend utiliser ses capacités de regazéification pour exporter du gaz vers l’Europe du Sud et l’Ukraine. Bayraktar a indiqué que l’interconnexion actuelle avec la Bulgarie, d’une capacité de 3,5 milliards de mètres cubes (Gm³), représente un goulot d’étranglement. Il a estimé qu’un doublement de cette capacité permettrait d’améliorer sensiblement l’approvisionnement énergétique de la région.

L’objectif affiché est d’atteindre une capacité maximale d’exportation d’environ 10 Gm³ vers le sud-est de l’Europe. Des discussions sont en cours avec la société ukrainienne Naftogaz et la société turque BOTAS (Boru Hatları ile Petrol Taşıma Anonim Şirketi – Société turque des pipelines pétroliers) pour développer les infrastructures nécessaires.

Relations régionales et pression américaine sur le pétrole russe

Le mois dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a effectué une visite en Turquie, où les échanges sur la coopération énergétique ont été prioritaires. Bayraktar a confirmé que l’Ukraine avait sollicité un appui turc pour son approvisionnement en gaz, notamment en tirant parti des capacités de stockage souterrain du pays.

Dans ce contexte, l’ancien président américain Donald Trump a conditionné un éventuel allègement des sanctions contre la Turquie à une réduction de ses échanges pétroliers avec la Russie. Cette déclaration intervient alors que la Turquie cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et à renforcer ses liens énergétiques avec les États-Unis.

Extension des infrastructures turques de GNL

La Turquie dispose actuellement d’une capacité de regazéification de 32 Gm³ par an, dont une part excédentaire estimée entre 10 et 15 Gm³ pourrait être disponible dès l’an prochain. Le ministre a précisé que le pays prévoit d’ajouter deux unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU – Floating Storage Regasification Unit) à ses trois unités existantes afin d’augmenter encore sa capacité.

Bayraktar a mentionné que cette capacité pourrait également être mise à disposition d’autres pays. L’Égypte, notamment, pourrait louer ces unités durant cinq à six mois en été. D’autres pays, comme le Maroc, pourraient également recourir à cette infrastructure pour optimiser leur approvisionnement saisonnier en GNL.

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