La Turquie verrouille 19 Bcma de GNL, Moscou et Téhéran sous pression

Botaş aligne une série de contrats de gaz naturel liquéfié (LNG, gaz naturel liquéfié) qui réduisent l’espace pour les flux russes et iraniens, alors que la production domestique et la capacité d’importation renforcent sa position de négociation. —

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Botaş restructure son portefeuille d’approvisionnement en gaz autour d’engagements renforcés en gaz naturel liquéfié (LNG, gaz naturel liquéfié) et d’une montée en puissance de la production nationale. La combinaison d’achats pluriannuels et de volumes additionnels place la demande d’importation sur une trajectoire plus étroite. Les besoins se contractent à mesure que les apports domestiques progressent et que des contrats ciblés sécurisent l’hiver. Cette reconfiguration modifie la part adressable pour les fournisseurs historiques par gazoduc.

Contrats LNG et volumes engagés

Botaş a signé des Sale and Purchase Agreements (SPA, contrats de vente et d’achat) couvrant des durées et profils variés. Un accord de 20 ans avec Mercuria porte sur 4,0 milliards de mètres cubes par an (Bcma), principalement en saison hivernale. Des tranches de courte durée avec BP, Eni, Shell, Equinor, SEFE, JERA et Cheniere ajoutent jusqu’à 9,8 Bcma sur la période de démarrage visée. Deux contrats de 10 ans conclus auparavant avec ExxonMobil et Oman LNG renforcent la base dès l’entrée en vigueur prévue. À partir de 2030, un protocole d’accord avec Woodside pourrait ajouter 5,8 Bcma sur neuf ans si converti en SPA.

Ces volumes s’ajoutent à l’accord existant avec Sonatrach, qui court jusqu’à la fin de 2027. L’empilement de flux sous contrat réduit mécaniquement la place du marché spot. Les capacités de regazéification, alimentées par des terminaux terrestres et des unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU, unités flottantes de stockage et de regazéification), permettent d’arbitrer l’envoi au réseau. La structuration par fenêtres saisonnières optimise l’adéquation aux pointes hivernales. Le profil contractuel privilégie la sécurité d’approvisionnement sans saturer la base annuelle.

Impact sur les fournisseurs concurrents

Les contrats de Botaş avec Gazprom pour 21,75 Bcma par gazoduc arrivent à échéance, tout comme l’accord avec National Iranian Gas Company (NIGC, Compagnie nationale iranienne du gaz) pour 9,6 Bcma quelque temps après. Dans ce contexte, l’espace d’importation potentielle non couvert par les nouveaux SPA se réduit entre 2026 et 2028. Les flux algériens sous contrat prennent fin à la fin de 2027, ajoutant un jalon supplémentaire à la renégociation. Les importations par gazoduc en provenance d’Azerbaïdjan restent, elles, sécurisées sur la période.

Le différentiel entre la demande totale et la production nationale indique des importations autour de 45 Bcm à l’horizon 2030, contre un niveau plus élevé auparavant. Compte tenu des nouveaux engagements LNG, la « poche » disponible pour la Russie et l’Iran pourrait se situer nettement en deçà des volumes récents. Botaş peut chercher des extensions à durée limitée et à volume réduit. La concurrence entre fournisseurs par gazoduc et cargaisons LNG spot s’intensifie. Les termes commerciaux deviennent déterminants dans l’allocation marginale.

Capacités, flexibilité et saisonnalité

Les terminaux de regazéification offrent une capacité nominale largement supérieure aux pointes historiques, mais la contrainte se manifeste surtout en hiver. Dans ce cadre, la flexibilité contractuelle de type take-or-pay (take-or-pay, obligation d’achat minimale) et la souplesse de nominations mensuelles ou journalières sont des leviers clés. Une répartition des livraisons en faveur des mois froids maximise l’utilité des volumes LNG. La montée des stocks souterrains améliore la couverture saisonnière, sans se substituer au rôle des contrats d’hiver.

La montée en puissance du champ offshore Sakarya accroît la part domestique dans le mix, avec des paliers techniques liés aux phases de développement. Cette progression modère la dépendance globale aux importations. Le calibrage des flux LNG contractuels vise à compléter la production locale et l’acheminement par gazoducs, en évitant la sur-contractualisation annuelle. L’ensemble compose un portefeuille plus granulaire et réactif aux profils de demande.

Configuration 2026-2030 et points de négociation

Sur 2026-2028, les volumes LNG contractés couvrent une part croissante des besoins, laissant une fenêtre réduite pour la reconduction des contrats russes et iraniens. L’introduction possible de volumes additionnels à partir de 2030 via Woodside réduirait encore la poche non couverte. Les termes de prix, les indexations et la flexibilité d’offtake (offtake, enlèvement) deviennent les critères de tri. La capacité des fournisseurs à proposer des formules compétitives pèsera sur la répartition finale.

Pour Botaş, l’enjeu est d’équilibrer sécurité d’approvisionnement hivernale et optimisation économique. Pour les fournisseurs historiques, la priorité est de préserver des parts via des concessions ciblées en prix et flexibilité. La trajectoire de la demande gazière, la progression des renouvelables et du nucléaire, et l’arbitrage avec le charbon en production électrique influenceront la tranche marginale. Ces paramètres détermineront l’intérêt des extensions de courte durée avec volumes ajustés.

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