La Tunisie a annoncé son intention de lancer ses premiers projets de production d’hydrogène à partir de 2030, selon Wael Chouchane, secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. Ces propos ont été tenus lors du Forum international sur l’hydrogène vert et ses dérivés, qui s’est déroulé dans la ville de Gabès.
Gabès a été identifiée comme un point névralgique dans cette stratégie en raison de sa proximité avec les sites de production et son port commercial, offrant une connexion pratique avec les marchés européens. Le projet s’inscrit dans une série d’initiatives visant à positionner la Tunisie sur le marché international.
Depuis la publication de la stratégie nationale pour l’hydrogène en 2023, la Tunisie a signé plusieurs accords d’envergure avec des acteurs industriels tels que TotalEnergies, EREN et Acwa Power. Ces partenariats visent à développer les infrastructures nécessaires à la production et à l’exportation d’hydrogène.
Des ambitions à l’exportation
La Tunisie vise à exporter jusqu’à 6 millions de tonnes d’hydrogène par an d’ici 2050, selon les estimations présentées dans la stratégie nationale. Ce volume devrait permettre au pays de s’imposer comme un fournisseur important pour le marché européen.
Le pays cherche également à diversifier ses activités industrielles et à attirer des investissements supplémentaires. Ces projets, en partenariat avec des groupes internationaux, pourraient générer des retombées économiques importantes et renforcer les capacités logistiques et techniques nationales.
Un projet structurant
Les projets autour de l’hydrogène nécessiteront la mise en place d’infrastructures avancées. Les équipements, tels que les électrolyseurs et les réseaux de transport, seront cruciaux pour répondre aux objectifs de production et aux attentes des investisseurs internationaux.
En parallèle, la réussite de ces initiatives dépendra de plusieurs facteurs, notamment la stabilité réglementaire et les capacités logistiques locales. Les accords récemment signés constituent une première étape dans la concrétisation de ces ambitions, mais des efforts coordonnés restent nécessaires pour garantir leur succès.
Avec ces avancées, la Tunisie pourrait renforcer sa compétitivité dans un secteur industriel en pleine évolution, tout en consolidant sa place dans le commerce international.