La transition énergétique s’impose en Mer du Nord Britannique

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La transition énergétique au Royaume-Uni est la priorité du nouveau rapport d’Offshore Renewable Energy Catapult (OREC) et OGTC. La crise sanitaire a durement touché le secteur industriel de la Mer du Nord. 8000 emplois ont déjà été supprimés. Dans ce rapport, les industriels demandent la transition énergétique au nom de la survie du secteur. Ils pressent le gouvernement anglais à investir dans les technologies propres nécessaires pour créer un système énergétique offshore vert.

 

La transition énergétique doit sauver le secteur durement touché par la crise sanitaire

Un plan de sauvetage massif préconisé

OREC et OGTC estiment qu’un investissement de 416 milliards de livres sterling devrait permettre au secteur d’effectuer sa transition énergétique. Étalé sur 30 ans, il permettrait de miser sur une industrie neutre en carbone en Mer du Nord. Selon OREC et OGTC, cela pourrait débloquer une valeur annuelle de 125 milliards de livres sterling pour l’économie britannique.

À terme, 232 000 emplois seront sauvegardés. Sans cet investissement 30 000 emplois seront menacés d’ici la fin 2021. D’autant plus que la demande totale d’énergie du Royaume-Uni a baissé de 12% cette année. Les projets qui ont été reportés en 2020 pourraient prendre trois ans pour être poursuivis. 2021 s’annonce donc comme une année difficile.

Des conséquences lourdes pour le pays en cas d’inaction

Le rapport dresse un scénario noir si rien n’est fait. Ne pas agir maintenant, fait courir le risque au Royaume-Uni de devenir un acheteur plutôt qu’un fournisseur d’énergie verte. Le pays raterait alors sa transition énergétique. De plus, le royaume laisserait d’importantes retombées économiques sur la table. Plus de 35 milliards de livres sterling d’opportunités d’investissement ont été identifiées d’ici 2030.

Andrew Jamieson, directeur général d’ORE Catapult, démontre bien le double objectif du rapport : sauver les emplois et créer une économie verte.

« Le Royaume-Uni est le leader mondial des énergies renouvelables offshore et nous avons maintenant une opportunité très réelle de capitaliser sur cela et de remodeler une économie autour de l’énergie verte »

 

Un rapport, trois scénarios pour la transition énergétique

« Reimagining a Net Zero North Sea : an integrated energy vision for 2050 »

Intitulé ainsi, le rapport ne cache pas ses ambitions : une énergie verte en 2050. Il précise que les secteurs du pétrole, du gaz et des énergies renouvelables ont la possibilité de travailler ensemble. Pour cela, ils doivent investir des technologies telles que l’éolien offshore flottant, et l’hydrogène vert. Le rapport présente trois scénarios pour orienter la Mer du Nord vers l’énergie verte.

« Emerging »

Dans ce premier scénario, les énergies renouvelables jouent un rôle croissant. Cependant, le gaz reste un contributeur majeur au mix énergétique tout comme le besoin de captage et stockage du carbone (CSC).

«  Progressive »

Ce scénario propose qu’une part accrue des énergies renouvelables domine le marché de l’électricité. Le mix est complété avec d’hydrogène vert, laissant un rôle majeur pour le CSC.

« Transformational »

Ce dernier décrit un système énergétique alimenté par l’éolien offshore et l’hydrogène vert. La demande de pétrole et de gaz est compensée par un approvisionnement domestique propre.

La directrice générale de l’OGTC, Colette Cohen, voit ces programmes comme un bilan de ce qui doit être fait :

« Ces scénarios détaillés brossent un tableau de ce à quoi le système énergétique offshore du Royaume-Uni pourrait ressembler d’ici 2050 »

 

Une réponse politique favorable à ces plans de transition énergétique

Des politiques qui mesurent l’importance de cette transition

L’économie britannique s’est rétractée de 11% par rapport à l’année dernière. Une inaction en mer du Nord serait une catastrophe économique et énergétique.

Le ministre britannique de l’Énergie, Kwasi Kwarteng, a bien compris tout l’enjeu d’un tel investissement :

« La protection des emplois hautement qualifiés dans l’industrie pétrolière et gazière est importante pour nos aspirations au net zéro, car nous avons besoin des mêmes compétences, entreprises et infrastructures pour soutenir les solutions écologiques. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à soutenir la transition énergétique avec un accord de transition transformationnel en mer du Nord et j’ai hâte de travailler aux côtés de l’industrie pour atteindre notre objectif de premier plan mondial visant à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050.»

Il en est de même pour le ministre écossais de l’Énergie, Paul Wheelhouse. Il voit le rapport comme une base solide de travail pour les pouvoirs publics :

« Les trois scénarios décrits nous fournissent des informations supplémentaires pour soutenir et accélérer le développement d’une vision énergétique intégrée actualisée, en s’appuyant sur notre stratégie énergétique écossaise de 2017.»

Des négociations qui trainent

OGTC est en pourparlers avec le gouvernement sur un accord de transition vers la mer du Nord. L’une des missions de ces tractations est de soutenir le développement de la chaîne d’approvisionnement. Cependant, il faut prendre en compte la compensation de l’impact de la réduction des travaux pétroliers et gaziers. C’est sur ce point là que le dialogue s’éternise.

Certes, des progrès sont en cours mais ils en sont encore à leurs débuts. Le gouvernement devrait publier un livre blanc sur l’énergie dans les semaines à venir.

L’urgence est là, le gouvernement doit faire vite. Environ une entreprise sur cinq travaillant dans le secteur pétrolier et gazier de la mer du Nord s’attend à supprimer des emplois l’année prochaine. Ce serait un véritable coup du pour le pays qui espère réussir sa transition énergétique d’ici 2050.

L’Australie offrira trois heures d’électricité gratuite par jour dès 2026

Le gouvernement australien prévoit d’introduire une offre d’électricité gratuite via le solaire dans plusieurs régions dès juillet 2026, afin d’optimiser la gestion du réseau électrique pendant les pics de production.

L’Inde réforme son marché de l’énergie renouvelable pour assurer l’intégration et la fiabilité

L’Inde met en œuvre de nouvelles réformes pour intégrer efficacement les énergies renouvelables dans le réseau national, avec un focus sur les projets de stockage et l’amélioration des contrats.

La Chine réoriente sa politique énergétique avec un nouveau mécanisme de tarification après un boom de 264 GW en 2025

La Chine a ajouté un record de 264 GW en éolien et solaire au premier semestre 2025, mais l'introduction d'un mécanisme de tarification compétitif pour les projets futurs pourrait exercer des pressions sur les prix et affecter la rentabilité des développeurs.
en_114041134540-2

L’État français active le contrôle IEF sur la cession d’Exaion à l’américain Mara

Le gouvernement a confirmé que la vente majoritaire d’Exaion par EDF au groupe Mara sera soumise à la procédure de contrôle des investissements étrangers, avec une réponse attendue d’ici fin décembre.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

L’Angola connecte 20 000 habitations à l’électricité dans le cadre du projet de Catabola

Le projet d’électrification de Catabola, livré par Mitrelli, marque la première connexion au réseau national pour plusieurs communautés de la province de Bié.
en_114021135540

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.
en_1140311056540

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.
en_1140311080540

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.
en_1140290927540

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.

ExxonMobil attaque la Californie pour bloquer les lois de divulgation climatique

Le géant pétrolier ExxonMobil conteste devant la justice deux lois californiennes exigeant la déclaration des émissions de gaz à effet de serre et des risques liés au climat, invoquant une violation de la liberté d'expression.
en_1140281051540

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.