La transition énergétique est au cœur de la nouvelle collaboration entre les entreprises énergétiques Eni et Snam, et la banque CDP. Les trois groupes italiens ont signé une lettre d’intention qui dévoile leurs ambitions en matière d’hydrogène et de mobilité durable. La mise en commun de leur compétences techniques, industrielles et financières participera à la décarbonisation du système énergétique du pays.
Décarboniser les transports pour accélérer la transition énergétique
Tout d’abord, cet accord prévoit le déploiement en Italie de stations de ravitaillement en hydrogène, en gaz naturel comprimé (GNC) et en gaz naturel liquéfié (GNL). De plus, l’ambition est de mettre en place des infrastructures d’approvisionnement en GNL en Italie. A terme, elles permettront de fournir l’énergie aux moyens de transport terrestres et maritimes du pays.
La coopération a aussi pour mission d’augmenter la production et l’utilisation de l’hydrogène dans le transport ferroviaire. Eni apportera son expertise dans le domaine de la production d’électricité et d’énergies renouvelables. De son côté, Snam contribuera grâce à son savoir-faire dans les électrolyseurs et dans les solutions de stockage.
Développer l’hydrogène pour faciliter la transition énergétique de l’industrie
Eni, Snam et la CDP ambitionnent de décarboniser des secteurs industriels très émetteurs de CO2, telles que les raffineries. Pour cela, les parties amplifieront le potentiel de capture et de stockage du carbone. Ainsi, la production d’hydrogène bleu augmentera.
La collaboration vise à intensifier la recherche et développement pour le stockage et le transport de l’hydrogène et du CO2. Cela constituera une des phases de la transition progressive vers l’hydrogène vert.
L’implication d’acteurs de poids pour mener à bien une transition énergétique ambitieuse
La Cassa Depositi e Prestiti (CDP) est détenue à 80,1 % par le ministère de l’Économie et des Finances italien. Elle constitue le principal actionnaire du géant pétrolier et gazier Eni et du groupe d’infrastructures gazières Snam. Suite à la signature, les PDG des trois groupes se sont félicités.
Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’engagement européen de réduction des émissions de carbone de 55 % d’ici 2030. L’Italie compte d’ailleurs investir 10 milliards d’euros dans l’hydrogène d’ici 2030. A long terme, le pays souhaite éliminer les combustibles fossiles de son mix énergétique.
L’Italie s’implique dans la lutte contre le dérèglement climatique. Pour cela, comme de nombreux autres pays, elle mise largement sur l’hydrogène. Un pari risqué quand on connait la relative nouveauté de cette technologie.