La Transdniestrie contourne l’offre européenne avec une alternative gazière russo-hongroise

Face à la fin des livraisons de Gazprom, la Transdniestrie s'approvisionne désormais via une société hongroise, financée par un intermédiaire russe. L’Union européenne avait proposé une aide, conditionnée à des réformes, que la région séparatiste a rejetée.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La crise énergétique en Transdniestrie a pris une nouvelle tournure avec la mise en place d’un approvisionnement alternatif en gaz. Après l’arrêt des livraisons de Gazprom au 1er janvier, la région séparatiste prorusse de Moldavie a choisi une solution impliquant la Hongrie et un intermédiaire financier à Dubaï, sous le patronage de la Russie.

Un schéma de financement facilité par la Russie

Vadim Krasnosselski, dirigeant de la Transdniestrie, a annoncé que le gaz serait désormais fourni par une société hongroise. Le paiement est assuré par un intermédiaire basé à Dubaï, avec l’accord des autorités moldaves. Moscou joue un rôle clé dans cette opération, assurant un soutien financier et logistique pour maintenir l’approvisionnement énergétique de cette enclave tourné historiquement vers la Russie.

L’entreprise hongroise concernée, MET Gas and Energy Marketing, est un acteur de premier plan dans l’importation et la distribution de gaz en Europe centrale. Elle reçoit la majeure partie de son approvisionnement de la Russie via le gazoduc TurkStream. Cet accord permet à la Transdniestrie de s’affranchir d’une dépendance directe à Gazprom tout en bénéficiant de la couverture financière russe.

Une alternative rejetant l’offre européenne

En parallèle, l’Union européenne avait proposé un soutien financier à la Moldavie pour assurer l’approvisionnement de la Transdniestrie. Une première aide de 30 millions d’euros avait permis de chauffer la population locale pendant une dizaine de jours. Une seconde enveloppe de 60 millions d’euros avait été mise sur la table, mais elle était conditionnée à des engagements en matière de libertés et de droits humains, ce que les autorités séparatistes de Tiraspol ont refusé.

Le Premier ministre moldave, Dorin Recean, a déclaré que bien que la solution trouvée par la Transdniestrie ne soit pas viable à long terme, Chisinau ne bloquerait pas le transit du gaz, afin d’éviter une crise humanitaire dans la région. Il a également affirmé que les sociétés impliquées, MET Gas and Energy Marketing et JNX General Trading à Dubaï, étaient en règle.

Un contexte géopolitique sous tension

La Transdniestrie s’est détachée de la Moldavie après un conflit armé en 1992, à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique. Moscou a soutenu la région séparatiste en lui fournissant du gaz gratuitement via Gazprom, jusqu’à l’expiration du contrat de transit entre la Russie et l’Ukraine début 2025.

Depuis l’arrêt des livraisons, Gazprom a refusé d’explorer d’autres itinéraires, invoquant un litige sur la dette moldave. Chisinau y voit une tentative de déstabilisation orchestrée par le Kremlin, en réponse au rapprochement européen engagé par la présidente moldave Maia Sandu.

Si le reste du pays a réduit sa dépendance au gaz russe depuis l’invasion de l’Ukraine, une partie de l’électricité moldave provenait encore d’une centrale thermique située en Transdniestrie. L’approvisionnement est désormais compensé par des importations en provenance de Roumanie, avec pour conséquence une forte augmentation des tarifs pour les ménages moldaves.

BOTAŞ renforce ses capacités GNL avec l’expansion du terminal de Marmara Ereğlisi

Le terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de Marmara Ereğlisi opéré par BOTAŞ augmente sa capacité de regazéification, consolidant la position de la Türkiye comme acteur régional dans la redistribution du gaz vers les Balkans et l’Europe du Sud-Est.

La Hongrie saisira la justice après l’accord européen sur la fin du gaz russe

Budapest conteste l’accord européen visant à interdire les importations de gaz naturel russe d’ici 2027, jugeant la mesure incompatible avec ses intérêts économiques et les traités fondateurs de l’Union européenne.

L’Europe acte la fin du gaz russe et impose une recomposition totale de son marché gazier

L’Union européenne inscrit dans le droit une interdiction complète du gaz russe à l’horizon 2027, forçant utilities, opérateurs, négociants et États à reconfigurer contrats, flux physiques et stratégies d’approvisionnement sous haute contrainte réglementaire.
en_114033331237540

Perenco alimente Moundou en gaz naturel et réactive la question des investissements au Tchad

L’exploitation partielle du gaz associé du champ de Badila par Perenco permet de fournir de l’électricité à Moundou, illustrant les enjeux logistiques et financiers du développement gazier au Tchad.

La Commission européenne impose une transparence totale sur les contrats de gaz

Un nouveau règlement oblige les entreprises gazières à déclarer l’origine, le volume et la durée de leurs contrats, dans un contexte de fin programmée des importations russes.

L’Arabie saoudite active 450 MMcf/j à Jafurah pour maximiser ses revenus

Saudi Aramco lance la production du champ gazier non conventionnel de Jafurah, amorçant un plan d’investissement dépassant 100 Mds $ pour substituer du brut domestique et accroître les flux exportables sous contrainte OPEP+.
en_114022221234540

PLN sécurise 103 cargaisons de GNL pour 2026, l’Indonésie ancre sa stratégie d’approvisionnement

En mobilisant des contrats long terme avec BP et des infrastructures nouvelles, PLN engage l’Indonésie dans un basculement vers un usage domestique prioritaire du GNL, au cœur d’un programme soutenu par les investissements publics et les bailleurs internationaux.

TotalEnergies et des groupes japonais lancent un projet d’e-gaz à 250 MW au Nebraska

TotalEnergies, TES et trois sociétés japonaises vont développer une installation d’e-gaz industriel aux États-Unis, visant une capacité de 250 MW et une production annuelle de 75 000 tonnes d’ici 2030.

L’Argentine signe un accord de 8 ans avec l’Allemagne pour l’exportation de GNL

Le consortium argentin Southern Energy fournira jusqu’à deux millions de tonnes de GNL par an à l’allemand Sefe, marquant une première alliance sud-américaine pour l’importateur européen.
en_114018181134540-1

Londres retire un financement de $1,15bn au projet gazier de TotalEnergies au Mozambique

Le gouvernement britannique a mis fin à son soutien financier au projet de gaz naturel liquéfié de TotalEnergies au Mozambique, évoquant des risques croissants et des intérêts nationaux non servis par cette participation.

La Chine anticipe des pics de demande hivernale record sur fond de tensions énergétiques

Face à un hiver 2025 sous contrainte climatique et géopolitique, Pékin annonce des records attendus de demande en électricité et en gaz, plaçant charbon, LNG et réseaux UHV au centre d’un stress-test énergétique national.

L’Irak ouvre une enquête conjointe après l’attaque du site gazier stratégique de Khor Mor

Le gouvernement irakien et les autorités du Kurdistan ont lancé une enquête sur l’attaque de drone qui a visé le champ gazier de Khor Mor, provoquant l’arrêt de la production et des coupures majeures d’électricité.
en_114027272631540

PetroChina investit $5,43bn pour intégrer 11 Gm³ de stockage gazier stratégique avec PipeChina

PetroChina internalise trois grands sites de stockage de gaz via deux coentreprises avec PipeChina, représentant 11 Gm³ de capacité, pour un montant de CNY40,02bn ($5,43bn), consolidant sa maîtrise du réseau gazier intérieur.

Les entreprises européennes exposées à une vague de contentieux sur les contrats GNL russes

L’Union européenne facilite l’usage de la force majeure pour sortir des contrats gaziers russes d’ici 2028, une stratégie risquée pour les entreprises qui restent juridiquement liées à des clauses strictes.

Les fonds délaissent le gaz naturel pour miser sur les quotas carbone européens

Face à une surabondance anticipée de GNL à partir de 2026, les investisseurs déplacent leurs positions vers le marché européen du carbone, misant sur une offre resserrée et une trajectoire haussière des prix.
en_114026271131540

Axiom maintient une action en justice de $110mn contre Tidewater pour des actifs au Canada

Axiom Oil and Gas poursuit Tidewater Midstream pour $110mn, en lien avec un différend sur la gestion du gaz d’une propriété en vente dans la région de Brazeau, alors que des offres sont attendues cette semaine.

Tokyo Gas s’engage à importer 1 MTPA de GNL américain sur 20 ans

Tokyo Gas a signé un contrat de 20 ans avec l’américain Venture Global pour l’achat d’un million de tonnes par an de gaz naturel liquéfié à partir de 2030, renforçant les flux énergétiques entre le Japon et les États-Unis.

Venture Global accuse Shell de sabotage commercial sur fond de litige gazier

Venture Global accuse Shell de nuire délibérément à ses opérations depuis trois ans, dans le cadre d’un conflit autour des ventes de gaz naturel liquéfié hors contrats à long terme.
en_114026261133540

TotalEnergies retire son terminal flottant du Havre après quinze mois d’inactivité

TotalEnergies met fin à l’exploitation de son terminal méthanier flottant du Havre, mis en place après la crise énergétique de 2022, en raison de l’arrêt complet de son utilisation depuis août 2024.

Golar LNG refinance FLNG Gimi avec un prêt bancaire de $1,2bn sur sept ans

Golar LNG a finalisé une opération de refinancement de $1,2bn pour son unité flottante Gimi, consolidant sa position sur le marché du gaz naturel liquéfié avec des conditions de financement allongées et une liquidité nette renforcée.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.