En Suisse, l’agence chargée des sanctions déclare qu’il appartient au gouvernement suisse de décider d’adopter ou non une modification des sanctions de l’UE. Celles-ci facilitent les expéditions de pétrole des entreprises publiques russes Rosneft et Gazprom vers des pays tiers.
La réaction de la Suisse quant aux sanctions sur le pétrole russe
L’UE apporte des modifications aux sanctions visant le pétrole russe. Ainsi, il est possible d’importer du pétrole brut russe par voie maritime et de l’exporter vers des pays tiers. Cependant, en vertu des modifications apportées aux sanctions contre la Russie, les paiements liés à ces expéditions ne seraient plus interdits.
En réponse à une question sur la décision de l’UE, le Secrétariat d’État à l’économie suisse déclare:
« Nous avons pris note de la décision de l’UE d’adopter de nouvelles mesures à l’encontre de la Russie. La Suisse, pays neutre, s’est jusqu’ici jointe aux trains de sanctions adoptés par l’UE à la suite de l’agression militaire russe en Ukraine. Il appartient au Conseil fédéral (cabinet) de décider si la Suisse adoptera ces nouvelles mesures. »
La Suisse, une importante plaque tournante du commerce des matières premières, a adopté le mois dernier des mesures de l’UE comprenant un embargo sur le pétrole brut et certains produits pétroliers raffinés en provenance de Russie. Cette mesure interdit la fourniture de services, notamment d’assurance, pour le transport de pétrole et de certains produits pétroliers russes, quelle que soit leur destination.
Les grandes maisons de commerce telles que Vitol, Glencore et Trafigura, ainsi que les majors pétrolières telles que Shell et TotalEnergies, ont cessé de négocier du pétrole russe pour des tiers, invoquant les sanctions de l’UE, notamment les restrictions en matière d’assurance.
Illustration par S. Makhnach