La Suède lève l’interdiction d’extraction d’uranium à partir de janvier 2026

Le parlement suédois a approuvé une réforme majeure autorisant l’extraction d’uranium sur son territoire, ouvrant la voie à une réévaluation économique des projets miniers contenant ce minerai stratégique.

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Le parlement suédois a voté en faveur d’un projet de loi qui autorise l’exploration et l’extraction d’uranium à compter du 1 janvier 2026, mettant fin à l’interdiction en vigueur depuis 2018. L’uranium est désormais reconnu comme un « minerai de concession », soumis au régime classique d’autorisation minière en Suède. Le texte adopté supprime également l’exigence de permis pour les activités manipulant de faibles quantités d’uranium, tout en écartant le droit de veto des municipalités locales.

Un repositionnement stratégique dans le cadre du code minier

L’intégration de l’uranium au sein du Minerals Act permet aux entreprises minières de considérer ce minerai comme une ressource exploitable au même titre que d’autres matières premières stratégiques. L’entreprise australienne Aura Energy, propriétaire à 100 % du projet polymétallique Häggån, comprenant du vanadium, du potassium et de l’uranium, a salué cette décision. La société avait publié en 2023 une étude préliminaire dont les projections économiques étaient limitées par la législation alors en vigueur. Elle prévoit désormais de réévaluer ses investissements en tenant compte du potentiel économique de l’uranium.

« Cette décision donne à l’uranium un rôle potentiel dans la contribution à la sécurité énergétique du pays », a déclaré le président exécutif d’Aura Energy. Il a également rappelé que la Suède dispose d’environ 27 % des ressources connues en uranium en Europe, un volume susceptible d’accroître la valeur des projets miniers nationaux.

Réactions des opérateurs canadiens et renforcement des programmes d’exploration

La société canadienne District Metals Corp, active en Suède à travers le projet Viken, a également confirmé l’intérêt croissant suscité par la réforme. Ce gisement contiendrait environ 577 000 tonnes d’uranium (U3O8), ainsi que plusieurs autres métaux critiques comme le vanadium, le nickel ou le cuivre. Le directeur général de l’entreprise a indiqué que les mises à jour récentes de l’estimation des ressources minérales ont été réalisées en anticipation du changement législatif.

District Metals prévoit d’intensifier ses campagnes d’exploration dès 2026, avec des travaux de terrain, des levés géophysiques aériens supplémentaires, des forages et une nouvelle étude économique sur le potentiel du gisement Viken. Le retrait du véto municipal et la clarification du régime réglementaire en matière de permis devraient selon l’entreprise faciliter la planification et le développement de ces projets.

Un levier économique face aux tensions géopolitiques et énergétiques

La réforme intervient dans un contexte de réévaluation du rôle du nucléaire au sein du mix énergétique suédois. Plusieurs acteurs du secteur minier estiment que l’exploitation des ressources nationales pourrait réduire la dépendance aux importations d’uranium et soutenir les ambitions de triplement de la capacité nucléaire du pays. Cette évolution réglementaire pourrait également attirer de nouveaux investissements dans un segment jusqu’ici marginalisé par des contraintes juridiques.

Les discussions autour de la valorisation du sous-sol suédois se poursuivent, alors que le gouvernement envisage une stratégie plus large d’autonomie sur les matières premières critiques. L’inclusion de l’uranium dans cette stratégie marque une étape clé pour les projets polymétalliques en attente d’une rentabilité accrue grâce à l’exploitation complète des composants du minerai.

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