La Slovénie renonce au référendum pour un nouveau réacteur nucléaire

Le Parlement slovène a décidé d'annuler le référendum sur la construction d'un second réacteur à la centrale de Krsko, un projet controversé visant à renforcer la production d'énergie nucléaire nationale.

Partagez:

Le Parlement slovène a voté jeudi l’annulation d’un référendum consultatif prévu pour le 24 novembre, portant sur la construction d’un second réacteur à la centrale nucléaire de Krsko. Ce projet, entamé en 2021 avec l’obtention d’un permis, vise à renforcer l’infrastructure énergétique du pays, mais soulève des débats quant à la transparence et à la capacité des citoyens à se prononcer de manière éclairée sur un sujet complexe et de long terme.

La décision a été largement soutenue par les députés, avec 69 votes sur les 90 membres du Parlement en faveur de l’annulation. Les autorités slovènes ont ainsi exprimé leurs doutes quant à la possibilité d’un vote citoyen “indépendant et responsable” sur cette question. En effet, les voix en faveur du référendum avaient initialement émergé des partis eux-mêmes, mais l’issue incertaine du scrutin, conjuguée aux critiques de groupes écologistes, a conduit à cette volte-face.

Un recul du soutien populaire

Selon un sondage publié par le journal slovène Dnevnik, le soutien à la construction de ce nouveau réacteur est en baisse, passant de 68% en janvier à moins de 60% récemment. Ce recul s’explique en partie par les critiques de la société civile et des organisations écologistes qui dénoncent un manque de transparence dans le processus décisionnel. Les défenseurs de l’environnement se sont montrés particulièrement inquiets quant aux conséquences potentielles de cette expansion nucléaire pour la sécurité environnementale et l’économie du pays.

Le projet de Krsko : enjeux et perspectives

Située à proximité de la frontière croate, la centrale nucléaire de Krsko est co-gérée par la Slovénie et la Croatie depuis la dislocation de l’ex-Yougoslavie. Elle couvre environ 20% des besoins en électricité de la Slovénie et 17% de ceux de la Croatie. Le réacteur actuel, construit par Westinghouse et mis en service en 1983, devait initialement être fermé en 2023. Cependant, les autorités ont récemment prolongé son activité de 20 ans, soulignant la nécessité d’une énergie stable dans la région.

Le coût estimé de ce projet s’élève à 15 millions d’euros, et il pourrait bénéficier d’un nouvel examen public d’ici 2027-2028, une fois tous les détails finalisés. D’ici là, les autorités espèrent instaurer un cadre qui puisse garantir une meilleure transparence et une évaluation approfondie des impacts sociaux et environnementaux.

Les perspectives énergétiques de la Slovénie

Cette décision intervient dans un contexte où la Slovénie cherche à diversifier et renforcer sa production énergétique. Les défis posés par la transition énergétique, et la dépendance aux importations, ont conduit le gouvernement à envisager une stratégie de développement du nucléaire. En effet, le Premier ministre slovène, Robert Golob, a affirmé que cette expansion de l’énergie nucléaire pourrait offrir une solution viable pour l’indépendance énergétique de la Slovénie face aux fluctuations des prix du marché énergétique européen.

Le tribunal arbitral de Moscou reporte de neuf mois le procès engagé par Rosatom contre Fortum et Outokumpu, réclamant près de trois milliards de dollars suite à l’annulation controversée d'un projet nucléaire en Finlande.
Le régulateur britannique a accepté d’examiner le réacteur avancé LFR-AS-200 de Newcleo, une première pour une technologie modulaire à caloporteur métallique au Royaume-Uni.
Framatome renforce son contrôle sur sa chaîne d’approvisionnement nucléaire en entrant à hauteur de 40 % au capital de Selectarc, unique producteur français de métaux d’apport de soudage.
Le gouvernement britannique a sélectionné Rolls-Royce SMR pour piloter le déploiement de petits réacteurs modulaires, visant à sécuriser une capacité nucléaire de 24 GW d’ici 2050.
Orano USA a inauguré un nouveau bureau à Oak Ridge, Tennessee, pour diriger le développement d’une installation d’enrichissement d’uranium, marquant l’un des plus importants investissements industriels de l’histoire de l’État.
AtkinsRéalis et EDF ont signé un accord stratégique visant à intégrer leurs compétences dans l’ingénierie nucléaire, l’équipement et la gestion des déchets, tout en conservant la souveraineté technologique de chaque pays.
Le gouvernement britannique officialise un financement majeur de 14,2 milliards de livres pour développer deux réacteurs nucléaires EPR dans l’est du pays, en partenariat stratégique avec le groupe français EDF, avec une décision finale attendue prochainement.
L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé que des documents confidentiels ont été acquis par l’Iran, suscitant des inquiétudes sur la coopération du pays avec l’agence.
Une nouvelle loi prolonge la durée de vie des réacteurs nucléaires au Japon, permettant leur exploitation après 60 ans afin de soutenir la demande énergétique croissante et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Les États-Unis bloquent les licences d’exportation d’équipements nucléaires vers la Chine, amplifiant les tensions commerciales bilatérales déjà marquées par des restrictions technologiques stratégiques et de possibles représailles.
La Russie demande l'intervention de l'AIEA afin de résoudre le blocage lié au combustible américain à la centrale nucléaire de Zaporijia, enjeu crucial pour un éventuel redémarrage du site, actuellement sous contrôle russe.
NANO Nuclear Energy a nommé Seth Berl, cadre d’Intel et ancien dirigeant du Département de l’Énergie, en tant qu’administrateur indépendant pour soutenir sa stratégie dans les technologies nucléaires avancées.
La Cour des comptes demande à l’État d’accélérer la recherche de sites pour stocker durablement des déchets radioactifs à vie longue, représentant plus de 280 000 m³, actuellement sans solution opérationnelle.
La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale rejette par erreur un article décisif sur la stratégie nucléaire française, créant une vive confusion parlementaire et remettant en question les objectifs énergétiques du pays.
La justice tchèque autorise un projet nucléaire majeur de 18 milliards USD, permettant à Korea Hydro & Nuclear Power de poursuivre la construction d'une centrale controversée, malgré les contestations légales.
L’italien Ansaldo Energia a conclu un protocole d’accord avec l’agence ouzbèke Uzatom pour coopérer sur les technologies nucléaires avancées, avec un accent particulier sur les petits réacteurs modulaires.
La Commission américaine de régulation nucléaire a validé la version augmentée du petit réacteur modulaire de NuScale, renforçant la voie vers la commercialisation de projets nucléaires compacts aux États-Unis.
Korea Hydro & Nuclear Power a signé un contrat de 26 mois pour évaluer un site dans la région de Buyende en vue de construire le premier réacteur nucléaire d’Ouganda, conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
EDF conteste la légalité de l’attribution du contrat nucléaire à KHNP, invoquant un possible soutien public sud-coréen contraire aux règles européennes, ce qui a conduit à la suspension temporaire du projet Dukovany II.
La société canadienne enCore Energy a reçu l’autorisation réglementaire d’étendre sa licence de matériaux radioactifs au projet Upper Spring Creek, lançant ainsi la construction de nouvelles installations ISR en périphérie de son site de Rosita.