La Slovaquie est engagée dans des discussions intensives avec la Commission européenne et ses partenaires de l’Union européenne pour aboutir à un accord sur la cessation des importations de gaz naturel en provenance de la Fédération de Russie. Le Premier ministre Robert Fico a indiqué qu’un compromis est recherché avant mardi afin d’éviter tout impact négatif pour le pays en cas d’arrêt des livraisons russes.
Les approvisionnements stratégiques en question
Depuis plusieurs semaines, la Slovaquie bloque l’adoption du dix-huitième train de sanctions européennes visant la Fédération de Russie, en raison de son désaccord avec une proposition distincte de la Commission européenne qui prévoit la fin totale des importations de gaz russe à compter de 2028. Le gouvernement slovaque évoque le risque de pénuries, une hausse des prix du gaz, une augmentation des frais de transit et d’éventuelles demandes d’indemnisation de la part de Gazprom Public Joint Stock Company (Gazprom), principal fournisseur russe.
Le Premier ministre Robert Fico a déclaré que la Slovaquie demande des garanties concrètes de la part des institutions européennes. Il a affirmé : “Nous ne pouvons accepter que la Slovaquie soit pénalisée par une décision commune qui ne prend pas en compte nos besoins spécifiques en matière d’approvisionnement”, selon Global Banking and Finance Review rapporté le 12 juillet.
Négociations entre Bratislava et Bruxelles
La Fédération de Russie demeure un partenaire clé pour la sécurité énergétique de la Slovaquie, qui dépend encore largement de ses importations de gaz. Les autres États membres de l’Union européenne, de concert avec la Commission européenne, tentent de convaincre Bratislava de lever son veto sur le nouveau train de sanctions, notamment en proposant des solutions pour sécuriser l’offre de gaz de remplacement et réduire l’impact potentiel sur les consommateurs et l’industrie.
Le dossier des garanties porte également sur la gestion des contrats existants avec Gazprom et sur les éventuelles compensations financières en cas de rupture anticipée. Les échanges se poursuivent entre la Slovaquie, Bruxelles et les acteurs majeurs du secteur pour éviter toute interruption de l’approvisionnement énergétique.
Impacts attendus sur l’économie et l’industrie
L’industrie slovaque, particulièrement consommatrice de gaz naturel, surveille de près l’évolution des discussions. Une hausse des prix ou une diminution soudaine de l’offre pourrait affecter la compétitivité de secteurs clés et générer de l’incertitude sur le marché intérieur. Les entreprises réclament un cadre réglementaire stable et des mesures permettant d’anticiper d’éventuels bouleversements.
L’issue des négociations entre la Slovaquie, la Commission européenne et ses partenaires sera également observée par d’autres États membres ayant une forte dépendance au gaz russe, alors que l’Union européenne cherche à consolider la sécurité énergétique de l’ensemble du bloc.