Le président serbe Aleksandar Vucic a annoncé que des discussions seront entamées avec Vladimir Poutine concernant le retrait des participations russes dans Petroleum Industry of Serbia (NIS), principal fournisseur de gaz du pays. Cette décision fait suite aux sanctions américaines visant les entreprises énergétiques russes.
Lors d’une conférence de presse, M. Vucic a déclaré : « Les États-Unis exigent un retrait complet des intérêts russes de NIS. Il ne s’agit pas simplement de réduire ces participations à 49 %, mais de les éliminer totalement. » Actuellement, Gazprom détient 6,15 % des parts de NIS, tandis que Gazprom Neft en possède 50 %, portant leur participation totale à 56 %.
Un calendrier imposé par Washington
Les sanctions, qui doivent être mises en œuvre d’ici la mi-mars, placent Belgrade dans une situation délicate. Dépendante historiquement des importations de gaz russe, la Serbie devra rapidement trouver une solution pour maintenir son approvisionnement énergétique.
Pour anticiper ces défis, le gouvernement serbe a formé un organe de coordination dirigé par le Premier ministre Milos Vucevic. Cet organe travaille à sécuriser les approvisionnements tout en menant des négociations complexes avec Moscou pour renouveler les contrats à long terme.
Un équilibre diplomatique fragile
La position de la Serbie illustre les tensions croissantes entre ses relations historiques avec la Russie et les pressions internationales. « Moscou et Washington sont chers au cœur de la Serbie, mais notre priorité reste les intérêts des citoyens serbes », a insisté M. Vucic.
Malgré les incertitudes, il a assuré qu’aucune pénurie ne menace le pays à court terme, promettant des décisions « responsables et réfléchies ». Ce contexte met en lumière la nécessité pour la Serbie de diversifier ses approvisionnements énergétiques tout en préservant sa souveraineté économique et politique.