La Fédération de Russie a réaffirmé le 16 avril sa disponibilité à jouer un rôle constructif dans les efforts visant à résoudre les tensions persistantes autour du programme nucléaire iranien. Cette déclaration intervient à quelques jours de nouvelles discussions entre l’Iran et les États-Unis, pays sans relations diplomatiques depuis 1980. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a indiqué lors d’un point presse que Moscou est prête à « faire tout ce qui dépendra d’elle » pour parvenir à une solution politico-diplomatique.
Une rencontre diplomatique prévue à Moscou
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, est attendu dans la capitale russe en fin de semaine, selon les autorités iraniennes. Cette visite précède un nouveau cycle de pourparlers entre l’Iran et les États-Unis, prévu samedi, et vise à préparer le terrain pour une éventuelle relance des négociations. Une réunion précédente, tenue avec la médiation du sultanat d’Oman, a permis aux deux pays d’aborder les questions centrales liées à l’avenir du programme nucléaire iranien.
Conflits d’intérêts au cœur des discussions
Les puissances occidentales, notamment les États-Unis, soupçonnent de longue date l’Iran de poursuivre un objectif militaire dissimulé derrière son programme nucléaire civil. Téhéran rejette ces accusations et insiste sur le caractère pacifique de ses activités, invoquant son droit souverain à développer l’énergie nucléaire. La Russie, signataire de l’accord de Vienne conclu en 2015, conserve une position stratégique dans les discussions, malgré l’effondrement de l’accord initial après le retrait américain en 2018.
Enjeux diplomatiques autour du rôle russe
L’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPOA), incluait également la France, le Royaume-Uni, la Chine et l’Allemagne. Son démantèlement a été accéléré par la décision unilatérale de Donald Trump de réimposer des sanctions contre Téhéran. Depuis, les tentatives de réengagement diplomatique ont été limitées, bien que des signaux récents, comme ceux exprimés par la Russie, suggèrent une volonté de rétablir un cadre multilatéral.