La Russie et les UAE s’associent pour développer leurs filières hydrogène dans une déclaration commune. Cette déclaration fait suite à un premier entretien entre les deux pays en octobre 2021 sur l’hypothèse d’une coopération énergétique accrue.
La Russie objective l’exportation de 2 millions de tonnes par an
L’accord prévoit la construction de moyens de production, stockage et de transport d’hydrogène. L’objectif affiché est la transition de la Russie et des UAE vers la décarbonation de leurs économies respectives en 2060.
L’objectif de la Russie est d’atteindre une capacité d’exportation de 2 millions de tonnes/an d’ici à 2030 puis 50 en 2050. Un plan d’investissement de 124 millions de dollars sur trois ans est prévu pour booster la production d’hydrogène en Russie. Le Kremlin anticipe la baisse progressive de la demande en hydrocarbure qui risque de fortement affecter son économie.
Aujourd’hui l’économie Russe dépend essentiellement de ses exportations de gaz vers l’Europe. En conséquence, une transition énergétique mal anticipée par les autorités risquerait de plonger le pays dans la crise.
Les UAE vers l’Asie, la Russie vers l’Europe
Les UAE disposent d’une capacité modeste de production d’hydrogène, mais possèdent 7 projets d’infrastructure en cours. Les Émirats ciblent l’exportation vers ses partenaires asiatiques, tandis que la Russie déclare axer sa stratégie vers l’Europe.
L’hydrogène est annoncé comme une porte de sortie pour les pays exportateurs de gaz. L’hydrogène bleu produit à partir de gaz et de CO2 permettrait aux pays exportateurs de gaz de devenir producteur d’hydrogène. Un pari qui reste incertain tant les investissements sont conséquents et la technologie encore mal maitrisée.
Cependant, l’hydrogène offre des rendements théoriques bien supérieur à l’électrique, avec un potentiel économique en devenir.