La Russie ratifie un accord énergétique stratégique de 20 ans avec l’Iran

La Douma d’État russe valide officiellement un partenariat énergétique majeur avec l'Iran, ouvrant la voie à une coopération renforcée dans les secteurs du pétrole, du gaz naturel et du nucléaire civil, malgré les sanctions occidentales.

Partagez:

La Douma d’État, chambre basse du parlement russe, a ratifié mardi un traité de coopération stratégique avec l’Iran, portant principalement sur les secteurs énergétiques du gaz naturel, du pétrole et du nucléaire civil. Cet accord, initialement signé entre les dirigeants des deux pays en janvier dernier, engage Moscou et Téhéran dans une alliance de long terme, fixée à vingt ans. Cette ratification confirme l’engagement politique et économique fort entre la Russie et l’Iran dans un contexte géopolitique marqué par les sanctions économiques internationales ciblant les deux États. Les premières initiatives concrètes incluent la mise en commun des ressources et l’intégration de projets énergétiques majeurs évalués à plusieurs milliards de dollars.

Des investissements gaziers massifs

Le groupe énergétique russe Gazprom et la National Iranian Oil Company (NIOC) avaient déjà posé les bases financières du partenariat avec un protocole d’accord estimé à environ 40 milliards de dollars en juillet 2022. Ce contrat prévoit notamment le développement des champs gaziers iraniens de Kish et North Pars, en plus de l’exploitation conjointe de six autres champs pétroliers. Des infrastructures majeures, telles que des pipelines destinés à l’exportation du gaz iranien, ainsi que des installations de gaz naturel liquéfié (GNL), seront également développées en commun, renforçant ainsi la position stratégique de la Russie dans la région du Moyen-Orient.

Les livraisons de gaz russe vers l’Iran pourraient atteindre jusqu’à 55 milliards de mètres cubes (Gm³) par an, débutant toutefois sur des volumes plus modestes de 2 Gm³ par an, avant d’augmenter progressivement selon les termes annoncés par les responsables russes. Un éventuel transit par l’Azerbaïdjan est envisagé pour acheminer ces volumes importants, illustrant la complexité des alliances énergétiques régionales. Ces échanges pourraient permettre à l’Iran d’augmenter considérablement sa capacité énergétique interne et ses exportations vers des marchés régionaux et internationaux ciblés.

Développement nucléaire civil commun

L’accord prévoit également une intensification des échanges technologiques et des investissements dans l’énergie nucléaire civile. La construction conjointe de nouvelles centrales nucléaires figure au programme, poursuivant ainsi des projets existants déjà établis entre Moscou et Téhéran ces dernières années. Cette coopération s’inscrit dans la stratégie iranienne de diversification énergétique et répond à l’objectif russe d’étendre son influence technologique dans le domaine nucléaire à l’international. Les détails financiers précis liés au secteur nucléaire n’ont pas encore été rendus publics.

Ce traité intervient dans un contexte diplomatique tendu, avec une pression économique internationale persistante sur les deux pays. Toutefois, en misant sur cette coopération à long terme, Moscou et Téhéran entendent solidifier leurs positions respectives dans les marchés énergétiques régionaux et internationaux, offrant ainsi une alternative concrète aux marchés occidentaux traditionnels. Reste désormais à voir comment ces mesures se traduiront concrètement sur les marchés mondiaux de l’énergie dans les années à venir.

Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine souhaite s’impliquer dans le règlement du conflit nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, en s’appuyant sur ses liens stratégiques renforcés avec Téhéran.
Le président Lee Jae-myung adopte une diplomatie énergétique fondée sur l'intérêt national, confrontée à un contexte délicat de rivalités internationales qui pourraient créer des situations complexes pour le pays et ses entreprises énergétiques.
Paris et Varsovie ont tenu un atelier bilatéral à Varsovie pour renforcer leur coordination sur les investissements dans les infrastructures électriques et la sécurité d’approvisionnement dans le cadre du Traité de Nancy.
Donald Trump rejette fermement tout enrichissement d'uranium par l'Iran, tandis que la Russie affirme le droit de Téhéran au nucléaire civil, intensifiant les tensions dans les négociations autour du programme nucléaire iranien.
La Syrie a signé un accord de $7bn avec un consortium composé d’entreprises du Qatar, de Turquie et des États-Unis pour reconstruire son secteur électrique national.
Friedrich Merz a confirmé que l’Allemagne bloquerait toute tentative de relancer le gazoduc Nord Stream 2, malgré des appels internes évoquant une possible réouverture du dialogue avec Moscou.
Un mémorandum d’accord officialise la coopération énergétique entre l’Union européenne et l’Organisation latino-américaine de l’énergie, incluant une participation permanente de l’UE aux organes de gouvernance de l’organisation régionale.
Le Premier ministre Viktor Orban a annoncé que la Hongrie s’opposerait juridiquement et politiquement au projet européen de bannir les livraisons d’énergie russe d’ici 2027.
Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe, a proposé de reprendre le dialogue avec la Russie autour du gazoduc Nord Stream 2, malgré l’opposition affirmée du gouvernement allemand à tout redémarrage du projet.
Donald Trump appelle le Royaume-Uni à abandonner l'énergie éolienne au profit d'une relance du pétrole offshore, provoquant un débat sur les implications économiques et politiques d'une telle stratégie énergétique après leur récent accord commercial.
La Chine et l’Égypte ont conclu plus de 30 accords à portée énergétique, incluant véhicules électriques, réseaux intelligents et technologies de stockage.
Face à la domination russe dans le projet nucléaire d’Akkuyu, la Turquie accélère ses négociations internationales, cherchant à limiter les risques liés à sa dépendance énergétique et aux possibles conflits d’intérêt stratégiques.
L’Union européenne a élargi ses mesures contre la Russie en visant près de 200 nouveaux navires transportant illégalement du pétrole, dans le cadre de son 17e paquet de sanctions.
Face à la surcapacité industrielle nationale, la Chine intensifie ses investissements internationaux dans les énergies renouvelables, cherchant à dominer les chaînes de valeur mondiales tout en ouvrant de nouveaux marchés pour ses entreprises.
Bruxelles souhaite convaincre le G7 de réduire le prix plafond du pétrole russe à 50 $ le baril, dans le cadre de négociations sur le prochain paquet de sanctions visant les revenus énergétiques de Moscou.
Après trois ans de séparation post-Brexit, le Royaume-Uni et l'Union Européenne annoncent leur intention d'étudier les conditions d'une réintégration du Royaume-Uni dans le marché européen de l’électricité, visant à optimiser les échanges transfrontaliers.
Un partenariat structurant prévoit la construction de lignes HVDC, de centrales au gaz naturel et d’infrastructures de dessalement, avec un financement assuré par un consortium incluant TAQA et Nareva.
Les BRICS dénoncent les sanctions économiques et les restrictions commerciales imposées par l’Occident, mettant en garde contre leurs conséquences sur les marchés énergétiques mondiaux, notamment en matière d'approvisionnement et de stabilité financière du secteur énergétique global.
Au Kenya, la Chine renforce sa position dominante dans le secteur énergétique via des exportations massives de technologies propres et d’importants contrats d’infrastructures, alors que Nairobi accélère ses objectifs énergétiques et industriels à l’horizon 2030.
Des responsables iraniens ont rencontré à Istanbul les membres du trio européen pour discuter du programme nucléaire, alors que Washington menace de nouvelles sanctions en cas de blocage.