Les autorités françaises et britanniques ont accusé la Fédération de Russie de maintenir ses frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine, compromettant ainsi les efforts diplomatiques menés par les États-Unis pour instaurer un cessez-le-feu. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que ces frappes se sont poursuivies sans interruption au cours des trois dernières semaines, qualifiant ces actions d’entraves directes à toute avancée vers la paix.
Des cibles énergétiques visées à répétition
Depuis le siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Bruxelles, Jean-Noël Barrot a souligné que les infrastructures de production et de distribution d’énergie continuaient de subir des bombardements ciblés. Ces installations, vitales pour l’approvisionnement énergétique de la population ukrainienne, ont été désignées à plusieurs reprises par les observateurs comme des points de pression stratégique dans le conflit.
Son homologue britannique, David Lammy, a confirmé cette analyse en indiquant que le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, poursuivait les hostilités contre les infrastructures civiles, malgré la possibilité d’une trêve immédiate. Selon lui, la volonté de négociation affichée par Moscou ne s’est pas traduite en actes concrets, maintenant ainsi une situation instable pour les réseaux énergétiques ukrainiens.
Présence militaire renforcée à Kiev
En réponse à cette escalade, les chefs d’état-major des armées française et britannique se sont rendus à Kiev pour discuter des mesures de sécurité nécessaires dans l’hypothèse d’un accord de paix ou d’un cessez-le-feu. Jean-Noël Barrot a précisé que cette démarche visait à préparer des garanties de soutien logistique et militaire à long terme pour sécuriser les installations énergétiques sensibles.
Selon les diplomates occidentaux présents, Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés de la rupture d’un accord de non-frappe sur les infrastructures énergétiques, négocié avec l’appui des États-Unis. Les responsables français et britanniques ont appelé à une intensification du soutien économique et militaire en faveur de l’Ukraine pour dissuader toute nouvelle détérioration de ses capacités énergétiques.
Appel à des engagements concrets
David Lammy a rappelé que des sanctions économiques restaient en place contre la Russie et seraient maintenues tant qu’aucune volonté réelle de négociation ne serait démontrée. Il a insisté sur la nécessité d’accroître la pression internationale afin de placer l’Ukraine dans une position stratégique plus avantageuse.
Annalena Baerbock, ministre fédérale allemande des Affaires étrangères, a également réagi en soulignant que les engagements verbaux du Kremlin ne s’étaient pas matérialisés, décrivant les promesses de cessez-le-feu de Vladimir Poutine comme dénuées de substance.