La Russie et le Mali ont conclu plusieurs accords commerciaux visant à approfondir leur coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’énergie nucléaire et de l’exploitation minière. Ces nouvelles conventions couvrent également l’exploration géologique, les ressources naturelles, la logistique ainsi que des secteurs humanitaires, confirmant un engagement mutuel pour une collaboration renforcée. Parmi ces projets, la construction potentielle d’une centrale nucléaire à faible puissance par la société d’État russe Rosatom se distingue particulièrement. Les autorités maliennes espèrent tirer parti de l’expertise russe pour améliorer leur indépendance énergétique.
Le nucléaire au cœur de la coopération
Rosatom, déjà impliquée dans plusieurs pays africains, envisage la construction d’une mini-centrale nucléaire au Mali pour répondre aux besoins énergétiques croissants du pays. Ce projet s’inscrit dans un cadre stratégique plus large, illustré par plusieurs accords préliminaires signés en 2024, qui prévoient également des initiatives dans les énergies renouvelables, notamment des centrales solaires à grande échelle. La Russie considère ces projets comme essentiels pour étendre son influence économique et technique sur le continent africain. De son côté, le Mali cherche à diversifier ses sources énergétiques et à moderniser ses infrastructures.
Exploitation de l’or : un axe stratégique
En parallèle, un projet majeur portant sur la construction d’une raffinerie d’or soutenue par la Russie a été validé. Cette initiative permettra au Mali, l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, d’avoir une maîtrise accrue sur la chaîne de valeur liée à cette ressource stratégique. La raffinerie pourrait renforcer la capacité du pays à gérer et commercialiser sa production aurifère sur le marché mondial. Cet accord intervient alors que le Mali intensifie ses efforts pour attirer des investissements directs étrangers afin de dynamiser son économie.
Redéfinition du rôle militaire russe
Ces accords économiques interviennent dans un contexte particulier marqué par le récent retrait du groupe paramilitaire Wagner, qui jouait précédemment un rôle important au Mali. Toutefois, les accords soulignent que la Russie maintient sa présence via d’autres entités, comme le « Corps africain », assurant une continuité dans la coopération sécuritaire et stratégique. Cette réorganisation s’inscrit dans un repositionnement général des intérêts russes en Afrique, illustrant la volonté de Moscou d’élargir son influence au-delà des seules opérations militaires.
Cette série d’accords démontre la détermination commune du Mali et de la Russie à renforcer leur partenariat stratégique dans des secteurs économiques clés. À travers ces initiatives, les deux pays cherchent à tirer parti de leurs atouts respectifs tout en adaptant leurs stratégies aux réalités géopolitiques actuelles, invitant les observateurs internationaux à suivre attentivement ces développements.