Une marée noire significative a été signalée en Russie après le naufrage des pétroliers Volgoneft-212 et Volgoneft-239 le 15 décembre dans le détroit de Kertch, reliant la mer Noire à la mer d’Azov. Selon Alexandre Kozlov, ministre russe des Ressources naturelles, jusqu’à 200.000 tonnes de sols pourraient être contaminées.
Les navires transportaient environ 9.200 tonnes de mazout, dont 40 % auraient fui, selon les estimations des autorités locales. Ces hydrocarbures ont souillé les plages de la région de Krasnodar, notamment à Anapa, un site touristique majeur. Les efforts de nettoyage mobilisent actuellement des volontaires et des équipes locales pour limiter les dégâts.
Une menace pour les écosystèmes locaux
Le gouverneur de Krasnodar, Veniamine Kondratiev, a souligné que la pollution marine reste la source principale des hydrocarbures transportés vers les côtes. Il a également appelé à des actions rapides en mer pour prévenir une propagation plus étendue.
Cette marée noire représente une menace directe pour la biodiversité de la mer Noire. Des dauphins ont été retrouvés morts dans les zones touchées, tandis que des oiseaux mazoutés reçoivent des soins d’urgence de la part de volontaires. Les impacts économiques et écologiques sont estimés comme très élevés, en particulier pour le tourisme et les industries locales.
Une gestion sous surveillance politique
Le président Vladimir Poutine a décrit l’incident comme une « catastrophe écologique ». Les autorités locales sont pressées de limiter les répercussions économiques, car la région est fortement dépendante des secteurs du tourisme et des transports maritimes. La Crimée annexée, proche des lieux touchés, est particulièrement vulnérable à l’ampleur de la pollution.
Des discussions sont en cours pour mobiliser des ressources supplémentaires et éviter que cette crise ne s’aggrave, alors que l’opposition politique critique la gestion de l’incident par les autorités russes.