La Russie accuse l’Ukraine de viser TurkStream avec neuf drones

La Russie rapporte que neuf drones ukrainiens ont ciblé une station du gazoduc TurkStream, sans perturber les livraisons vers l’Europe. Cet incident met en exergue les enjeux géopolitiques des infrastructures énergétiques.

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La Russie a accusé lundi l’Ukraine d’avoir orchestré une attaque contre une station de compression du gazoduc TurkStream, située dans la région de Krasnodar, au sud-ouest du pays. Selon un communiqué de l’armée russe, neuf drones ont été utilisés pour tenter de perturber l’acheminement de gaz vers l’Europe.

Les autorités russes ont affirmé avoir neutralisé tous les drones sans que le fonctionnement de la station de compression, située à Gaï-Kodzor, ne soit interrompu. Cependant, les débris d’un drone abattu ont causé des dommages mineurs à un bâtiment et à quelques équipements. Aucun blessé parmi le personnel n’a été signalé.

Un gazoduc stratégique pour l’Europe

Inauguré en 2020, le gazoduc TurkStream constitue une infrastructure clé pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe. Il permet de transporter jusqu’à 31,5 milliards de mètres cubes de gaz par an via deux tubes parallèles de 930 kilomètres chacun, reliant Anapa, en Russie, à Kiyiköy, en Turquie, en passant sous la mer Noire. Ce pipeline permet à la Russie de contourner l’Ukraine pour livrer du gaz à l’Europe du sud-est et du sud.

Des tensions croissantes sur le transit énergétique

Depuis le 1er janvier 2025, les livraisons de gaz russe via l’Ukraine ont cessé, à la suite de l’expiration d’un contrat signé en 2019. Cette rupture, qui s’ajoute au sabotage des gazoducs Nord Stream en 2022, a réduit les options d’approvisionnement énergétique de l’Europe. Désormais, TurkStream et son extension Balkan Stream sont les seules voies terrestres de transit du gaz russe vers l’Europe.

Outre le gaz acheminé par ces pipelines, l’Europe continue d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) russe par méthaniers, malgré ses efforts pour diversifier ses sources d’approvisionnement.

Enjeux géopolitiques et infrastructures sensibles

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