La ministre le transition énergétique évoque potentiellement une renationalisation d’EDF.
“Cette décision, elle sera regardée, elle n’est pas tranchée, mais elle n’est pas exclue”, a déclaré la ministre sur l’antenne d’Europe 1.
Accélérer la transtion énergétique
La majorité à l’Assemblée nationale semble nécessaire pour mener à bien la transition énergétique. Dans ce cas, la ministre a évoqué la mise en route d’un “projet d’accélération de la transition énergétique au Parlement dès cet été”.
“C’est un projet qui va nous permettre d’accélérer sur les énergies renouvelables, mais qui va aussi nous permettre d’accélérer sur le nucléaire, parce qu’il ne faut pas prendre de retard et donc nous allons également travailler sur la trajectoire actionnariale, qui compose l’actionnariat d’EDF”, a déclaré la ministre.
Ce projet doit également déterminer “quels sont les financements que nous devons apporter en tant qu’actionnaire à 85% d’EDF pour permettre ce projet nucléaire qui coûte 60 milliards d’euros et comment nous allons derrière piloter ce groupe qui est essentiel pour la nation et sa souveraineté énergétique”, a-t-elle conclu.
Le projet d’Emmanuel Macron pour la transition énergétique, que doit conduire la ministre, comporte plusieurs volets. Parmi eux, figurent la sobriété énergétique (baisse de 40% de la consommation d’ici 2050), l’efficacité énergétique. Enfin, est mentionnée la décarbonation de l’énergie. Cette dernière se fera en développant fortement les énergies renouvelables. La construction de 6 à 14 réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR) est aussi à prévoir.
Un programme dont EDF sera “l’acteur stratégique et central”, a soulignéAgnès Pannier-Runacher.
EDF face à des difficultés
L’énergéticien français, confronté à une série de déboires. En particulier, un problème de corrosion qui affecte une partie de son parc nucléaire français. Par conséquent, cela l’a obligé récemment à revoir plusieurs fois à la baisse son objectif de production cette année.
Sa situation financière s’est également aggravée. Cela intervient en raison de la décision du gouvernement de le contraindre à vendre davantage d’électricité bon marché à ses concurrents. L’objectif est de contenir la facture d’électricité des ménages et des petits professionnels.